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Radamanthys
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Radamanthys. Ce mot comporte à lui seul tout un système, toute une création. C’est un terme qui désigne un flot dense d’idées, qu’il m’a semblé bon d’ordonner par écrit. Imaginer un monde pour une histoire, c’est bien. Imaginer un univers pour une histoire, c’est encore mieux. Imaginer une structure multiverselle pour une histoire, c’est de la folie. Créer un monde nécessite en effet de l’inventivité, de la recherche et de la réflexion. Ainsi, chercher à faire cela sur une échelle supérieure tient de la folie, vous ne croyez pas ? Mais il est dit qu’il n’est de génie sans un grain de folie, c’est donc avec entrain que je vous présente une ébauche de mon travail, joueurs (et peut être un jour lecteurs?). Radamanthys constitue l’environnement de l’histoire de S.I.O.N., dont provient Orion, aussi j’espère que ces lignes vous intéresseront.
Afin de réaliser un exposé, une description convenable de Radamanthys, il s’agit de situer les racines de ce « monde ». En effet, écrire les bases d’un multivers dont l’âge dépasse allègrement ce que peut concevoir un esprit humain est passablement complexe à réaliser, et cette situation aidera à le comprendre. Alors nous verrons ensemble plus précisément ce dont cet environnement ressort.
Il est à noter que Radamanthys est un multivers parallèle à Toténa : il y est relié mais ne comprend pas celle-ci dans son ensemble.
I/L’héritage d’un monde oublié. La naissance de Radamanthys remonte à une période que nous nommerons l’Ancien Temps ou « Ère du Mana ». Il s’agit d’un temps et d’un espace qui précèdent le Big Bang lui-même, que nous considérons en règle générale comme le moment de la création.
Nul ne sait réellement à quelle date le multivers a été créé, cependant on sait d’où il provient. En effet, le multivers de Radamanthys est le fruit du travail d’une entité étrange, en fait l’Origine ou Genesis. D’aucuns prétendent que Genesis a créé le multivers par simple caprice, par manque de divertissement… mais personne ne connait ses réelles motivations. Toujours est-il qu’il existe à présent.
Le multivers a initialement été construit sur le modèle d’une structure bipartite. Cette structure comprend d’une part une zone constituée uniquement d’énergies et de vide, d’autre part une zone plus matérielle contenue dans un espace-temps. Les énergies de la première zone circulent donc librement dans la structure, permettant une complémentarité avec la seconde zone.
1. Une structure bipartite : la Chandra. La Chandra est la zone comportant les énergies à l’état pur. Il s’agit d’une sorte de réserve où elles existent et s’expriment, pensent sans pour autant pouvoir interagir entre elles (à un certain nombre d’exceptions près). Ce « lieu » ne connait ni l’espace, ni le temps. C’est en quelque sorte une annexe de là même où réside Genesis, si jamais elle habite quelque part. La Chandra pourrait être décrite par cette phrase : « Ici tout commence, ici tout finit. »
Les énergies que recèle la Chandra régissent et alimentent la seconde zone que nous allons voir ci-dessous.
2. Une structure bipartite : le Sekkar. Le Sekkar est la zone multiverselle qui est la plus concrète. Il s’agit tout bonnement de l’espace-temps dans toute sa splendeur, avec sa matière et ses lois. Les énergies qui s’écoulent de la Chandra sont consommées, utilisées en ce lieu. C’est d’ailleurs leur présence qui fait du multivers sekkarien ce qu’il est (le fait que le feu existe par exemple).
Dans cet endroit, les énergies peuvent interagir entre elles directement, comme elles le feraient dans une arène. Elles se complètent comme elles s’affrontent perpétuellement. L’énergie utilisée ne se dissipe pas, elle repart tout simplement dans la Chandra. Ainsi c’est presque un circuit fermé totalement recyclé.
Lors de l’Ère du Mana, le Sekkar et la Chandra étaient assez proches, aussi il était aisé de drainer les différentes énergies qui saturaient Radamanthys. Les êtres vivants de l’Ancien Temps -les manas- ont évolué biologiquement comme spirituellement en accord avec cette promiscuité, devenant aptes à pratiquer ce que nous considérons comme de la magie.
Les particules qui composaient le Sekkar avaient en effet la faculté de réagir à ces énergies, de se gorger même de celles-ci, ainsi le corps de tout mana constituait naturellement un vecteur énergique à lui seul. Il en allait de même pour la quasi-totalité des matériaux sekkariens : selon l’agencement des particules brutes énergiquement, on obtenait un matériau plus ou moins précieux et puissant. Par la grâce de Genesis, les choses furent bien faites, et le multivers fut polyvalent et empli de ressources. Cependant, elle ne s’impliqua que dans la création et non dans l’évolution (sauf dans certains cas particuliers…). Elle ne désirait pas tracer le destin de Radamanthys, laissant à celui-ci la liberté de le créer. De ce fait on a pu assister à l’avènement des manas, puis à leur destruction.
Après le Big Bang, si la Chandra n’a pas été réellement bouleversée, le Sekkar lui a fondamentalement changé. Les particules se sont réagencées, ont même évolué à nouveau, créant une profonde irrégularité dans la matière. On a vu naitre en grande part des matériaux neutres énergiquement, peu exploitables, ainsi que des matériaux chargés énergiquement mais au potentiel assez limité. Cependant de même sont nés certains rares matériaux dont la puissance dépasse allègrement ce que l’on pouvait trouver sous l’Ère du Mana.
Les êtres vivants ont énormément perdu par rapport à leurs ancêtres, ne possédant en général plus aucune faculté magique. Cependant ceux qui ont eu la chance d’avoir un agencement de particules favorable ont des pouvoirs à l’étendue variable, certains pourraient même rivaliser avec les manas s’ils étaient « aidés ».
Ces changements ont entrainé des répercussions sur les énergies primaires, provoquant des dispersions pour certaines, des mutations pour d’autres. Enfin sur le plan de l’espace-temps lui-même, les diverses parties du temps ont été dérangées par l’intensité du Big Bang, modifiant les vitesses aspects et influence de celui-ci. De même, l’espace a changé de « forme », perdant au passage un univers sur les sept qui le composaient sous l’Ancien Temps. Cet univers s’est en effet fondu dans les six autres, les égalisant et les stabilisant. Nous déduisons de cela que ce sont les mutations énergiques au sein du Sekkar qui ont pu changer quelque chose à la Chandra.
II/Composition du Radamanthys actuel. Le Sekkar pré-Big Bang était divisé en 7 univers distincts les uns des autres, érigés selon une hiérarchie énergique. Ainsi ils étaient tous plus ou moins dépendants les uns des autres, ce qui forçait l'échange et la circulation entre univers de la matière, des êtres vivants, etc.
Aujourd'hui, le Sekkar post-Big Bang ne compte plus que 6 univers, le 7ème s'étant disséminé au sein de ces 6 portions. Il en résulte que ces univers sont maintenant indépendants les uns des autres et équivalents, grâce (ou à cause) des apports du 7ème. On les nomme respectivement Drasah, Anturil, Nadeo, Sielweden, Henix et Orchedia.
Il faut savoir qu'à moins de posséder la capacité de passer du Sekkar à la Chandra, le voyage multiversel au sein de Radamanthys implique un sens de navigation, une direction à suivre, selon le schéma ci-dessous.
En effet, les mouvements universels et énergiques et le proche contact avec la Chandra provoquent la naissance de courants entre les univers. Il est déjà difficile de naviguer sainement sur ceux-ci, car en cas de sortie du flux périphérique, vous serez absorbés par le néant. Il est aussi presque impossible de remonter un flux en sens inverse, pour prendre un raccourci, pour la simple et bonne raison que votre propre structure matérielle risque d'éclater sous la force du flux. Reste enfin que même si vous aviez les capacités pour exécuter un tel prodige, vous perdriez votre temps : autant passer par le périphérique intérieur, vous arriveriez encore plus vite de tout de façon.