Rencontre vaporeuse

L’administration de la Haute Cour de justice de Totena étant parvenu à tout organiser dans un délai très bref, Manalal embarqua dans sa nef privé en direction de Machina. Ce véhicule était vraiment pratique : il était capable de se fondre dans le paysage pour ne jamais paraitre déplacé. Il ressemblait donc parfois à un sous-marin, parfois a une voiture, parfois à un vaisseau interstellaire. Aujourd’hui, il avait adopté la forme d’un navire de croisière, étant donné que sa destination était le port de Kharya, la capitale de l’Ouest.
Lorsque l’archimage mis pied a terre, il découvrit une ville en proie à la panique. En effet, un vrombissement assourdissant vrillait les tympans de toute la cité tandis que des bombardiers Orientaux survolaient les lieux en lâchant des engins de mort. Heureusement ou malheureusement, la guerre avait déjà suffisamment duré pour que la ville soit dotée de mécanisme de sécurité. Aussitôt les bombes lâchées, d’énorme pompe à vapeur actionnaient d’impressionnantes batteries anti-aériennes qui abattaient les avions et les bombes.
Vêtu d’un costume trois pièce typique de l’époque, Manalal s’avança sans réellement prêter attention au combat qui avaient lieux au dessus de sa tête et se dirigea droit vers le plus haut bâtiment de la ville : le siège social de la firme pétrolière de monsieur Edmund Valo. Etrangement, personne ne songea à l’arrêter lorsqu’il franchit une porte encadré de deux vigil et sur laquelle on pouvait lire en lettre d’or BUREAU DE MONSIEUR VALO.

« Bonsoir, monsieur Valo. Mon retard ne devrait pas trop gêner nos affaires. Si vous le voulez bien, j’aimerais en savoir le plus possible sur ces voyageurs qui semble vous importuner. Vous sembliez désespéré lorsque vous avec contacté la Haute Cour. »

Valo, un petit homme rond à la moustache foisonnante, était installé dans un fauteuil rembourré qui lui permettait de paraitre plus grand. Malgré cet artifice, il ne parvenait généralement pas a impressionné ses interlocuteur autrement qu’avec son argent ou ses gardes. Pourtant, aujourd’hui, il semblait regretter cette mise en valeur de sa personne et aurait tout donné, ou presque, pour se faire encore plus petit qu’il ne l’était devant le président de la Haute Cour de justice.

« En effet, monsieur le président. Je suis au bord du gouffre, et j’ai besoin de l’aide de Totena ! »

A cet instant, la porte qui se situait à la gauche de directeur s’ouvrit sur trois hommes trainant une jeune fille visiblement endormit. Sans ce soucier de l’invité de leur patron [il serait toujours temps de le faire taire plus tard…], ils allongèrent la fille sur la moquette et l’un deux s’adressa a leur employeur.

« Monsieur Valo, Voici la gamine que vous nous avez demandé. Elle devrait pouvoir servir vos intérêts au mieux quand vous l’aurez convaincu de le faire. Il faut tout de même que vous sachiez que … »

Tout en parlant, il avait tourné le regard vers la jeune femme et s’était arrêté net au milieu d’une phrase : elle reprenait conscience ! Il savait parfaitement de quoi elle était capable et ne voulait pas provoquer de nouveau massacre. Reculant d’un pas, il la mit en joue et attendit les ordres de son employeur.
Pendant ce temps, Manalal observait. Il était déjà en train d’analysé toutes les causes et conséquence qui lui venait a l’esprit concernant cette intrusion. Il ne prit cependant pas la peine de protester quant au traitement de la jeune femme. Pour lui, la faim justifiait les moyens, et il ne jugerait pas avant d’avoir compris en détail tous les tenants et aboutissements de cette affaire.

"...Servir vos intérêts au mieux quand vous l’aurez convaincu de le faire. Il faut tout de même que vous sachiez que … »

Alors qu'elle reprenait conscience, cette bribe de phrase fut tout ce qu'entendit Aya... Elle se sentait encore un peu embrumée, tandis que les effets du narcotiques s'estompaient peu a peu. Ouvrant doucement les yeux, elle se découvrit étendue sur le sol de ce qui semblait être un bureau, un bureau appartenant à quelqu'un d'important, vu la beauté des décorations... La jeune femme se redressa, pour apercevoir une arme braquée en plein sur son front. Ayant utilisé presque toutes ses forces dans le combat précédent, et encore un peu engourdie a cause de l'anesthésiant, la jolie démone ne se sentait pas la force de combattre à nouveau en état d'ange déchu. Quitte à avoir été capturée, autant laisser faire les choses, voir comment cela allait avancer. Tentant de rassembler ses souvenirs, Aya se souvint avoir entendu une voix, juste avant d'être embarquée dans le camion. Une voix masculine, plutot jeune. Même si elle n'avait pas compris ce que cette voix disait, elle en avait très bien saisi le ton...

Soudain, le gout du sang de Michel lui revint en bouche, et Aya cracha sur le sol, essayant de se débarasser de cette affreuse sensation. Elle resta quelques secondes prostrée sur le sol, puis releva les yeux. Inspectant la pièce, elle y vit un nain a moustaches (Surement Mr Valo...), trois des gardes qui l'avaient kidnappée, et un vieillard qui dégageait une étrange aura. Cet homme n'était surement pas ce qu'il semblait être...

D'un seul coup, la démone sauta sur ses pieds et voulut se précipiter vers la porte pour s'enfuir mais, ressentant une intense douleur à la hanche, s'effondra au sol... Le garde qui la tenait en joue venait de lui tirer dessus, au niveau de la taille. Une flaque de sang d'un rouge vermeil commenca à s'épandre autour d'Aya. Se redressant, elle poussa un hurlement atroce, qui fit exploser un miroir accroché au dessus d'un buffet.

Ses yeux étaient rouges, mais rien d'autre ne pouvait se passer en elle, la jeune femme n'avait plus assez d'energie pour combattre....

Manalal avait bien senti que l’esprit de la jeune femme refaisait surface, mais il fut surpris qu’il l’ait fait aussi rapidement. Selon ses estimations, cela n’aurait du se produire que cinq seconde plus tard ! En revanche, les flux d’énergie qui parcouraient la pièce furent amplement suffisent pour lui permettre de pré voir la suite des évènements : la jeune fille se précipita vers la sortir mais fut arrêter en plein vol par une balle de calibre quarante-deux millimètres, la valeur par défaut des arme a feu de Machina. Avant que la seconde ne parte et ne transperce le rein droit de la jeune captive, Le mage s’avança et réclama, sans dire le moindre mot, l’arrêt des hostilités. Il n’avait pas hésité un seul instant à user de son charisme pour influencer les gardes, car en aucun cas cela ne pourrait être considéré comme une infraction à la troisième loi multivers elles dans le sens où il ne nuisait pas vraiment a autrui.
Se penchant doucement vers la blessée, il passa une main légère sur le font de la demoiselle pour sonder la surface de son esprit. Il n’alla pas tout de suite au fond de son âme, préférant remettre cela à plus tard, mais distingua clairement une douleur sans nom, trop forte pour ne provenir que de la blessure qu’elle venait de recevoir. Accompagnant ce mal profond, il perçu la peur de l’inconnu, sentiment typique des être qui n’ont pas encore reçu l’illumination, ainsi qu’une colère superficiel du probablement a l’enlèvement. Pour pouvoir l’étudier au mieux par la suite, il était urgent de la soulager, aussi bien physiquement que psychologiquement.
C’est ainsi que le président de la Haute Cour de justice entreprit de distiller une infime parti de son énergie magique pour soigner le corps de la mourante tandis qu’il déposait un sort majeur destiné à sceller pour un temps l’être qui partageait l’enveloppe charnelle et l’âme de cette dernière. Le sort en question ne devrait théoriquement pas être directement repérable puisqu’il ne changeait en rien l’aura de la victime. La seule conséquence pourrait être de ternir un peu l’éclat de cette aura démoniaque.
Ceci fait, le grand archimage tendit la main vers sa protégée pour l’aider à se relever. Si tout c’était bien passer, elle n’avait pas remarqué le sort et se sentait au mieux de sa forme. En revanche, elle était à présent incapable de communiquer avec son démon intérieur.

« Comment vous sentez vous, jeune fille ? Vous m’avez fait peur l’espace d’un instant. »

Sa vois se voulait douce et réconfortante, comme celle d’un grand père qui garde ses petits enfants. Manalal avait passé sa vie à étudier et a manipuler des civilisations entières, il n’était donc pas particulièrement difficile de convaincre une jeune fille qu’il était de son coté.

La douleur était si intense, qu'Aya pensait mourir sur place. Deux de ses côtes avaient été déchiquetées par la balle, et se lever était devenu impossible. Fermant les yeux, la jeune femme commenca à sombrer lentement, s'approchant de la mort alors que sa moelle osseuse se répandait dans son sang, inexorablement... Etrangement, la jolie démone pensa à Till. Till, qui était à présent comme son père, qu'elle avait surement déçu, en perdant ce combat, en tuant à nouveau.

*J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps...
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps...
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant.
Mais tu sais, j'espère au moins que tu m'entends...
Père...*

"Je voulais te dire que j'étais fière...
De t'avoir eu, juste un jour, comme père..."

Ces mots, sans raison ni sens pour les personnes autour d'elle, étaient sortis d'entre ses lèvres en un souffle... Personne ne pouvait comprendre... La jeune femme avait sa propre histoire...

Soudain, la douleur s'évanouit lentement, et Aya sentit une main chaude sur son front...

« Comment vous sentez vous, jeune fille ? Vous m’avez fait peur l’espace d’un instant. »

Cette voix... Si douce... Si réconfortante... Aya crut là entendre la voix de son propre grand père, mort comme toute sa famille dans l'horrible tragédie du volcan... Un grand père qui lui avait appris a marcher, appris à prendre soin des animaux, appris à grimper a cheval... La jeune femme se releva, aggripée à la main de Manalal, sentant que presque toute la douleur avait disparu, comme envolée de son propre chef. Etrange... Mais son esprit était trop embrumé, trop obnubilé pour penser à cela. Qui était cet homme qui semblait prendre soin d'elle? Et pourquoi?

La démone tenta de relever la tête, ses longs cheveux mauves pâle coulant comme de l'eau sur ses épaules fines et couvertes de bleus.

"Grand père?" Demanda Aya, des larmes dans les yeux...

« Grand père? »

Même s’il n’avait pour l’instant pas le moindre projet pour la jeune femme, Manalal ne pouvait s’empêcher de la trouver intéressante. Dans pareil situation, cela aurait été folie de ne pas profiter de sa faiblesse passagère. Et comment refuser une proposition aussi avantageuse ? Pendant des siècles, il avait incarné une figure paternaliste pour de nombreux peuples, et cette méthode s’était souvent révéler plus que profitable. Il était peut être temps de passer a la génération d’au dessus ?

« Malheureusement, je ne suis pas celui que vous appeliez grand père. Mais si vous le désirez, je ne vous aucun inconvénient à être nommé de la sorte. »

Se relevant de toute sa hauteur, légèrement amplifié pour l’occasion, Le grand archimage s’exprima avec toute la puissance que lui avait conférée des siècles et des siècles de contrôle de civilisations.

« Comment osez-vous maltraiter une enfant ? Si vous lui infliger ne serait-ce que la plus petite souffrance imaginable à compté de cet instant, sachez que même le néant absolu sera plus rempli que vos êtres ! »

Tétanisés, les soldats se figèrent, n’osant même plus respirer. De toute évidence, cet homme n’était pas un simple vieillard, et il n’était plus question de l’éliminer pour effacer toute trace de la gamine. Leurs vies étaient maintenant en jeu, et la vie vaut souvent bien plus que l’honneur.
Reprenant une voix douce et apaisante, Manalal se retourna vers sa protégée. Les trait de son visage exprimaient une bonté sans limite que peu de personne de part le multivers n’auraient pas jugé sincère. Tendant une main secourable, il se baissa pour aider la jeune fille à se relever.

« Vous ne craignez plus rien mon enfant. Je me porte garant de votre sécurité à partir d’aujourd’hui. Ces hommes ne vous feront plus le moindre mal, je vous en donne ma parole. »

La facon qu'avait Manalal de la proteger fit bondir le coeur d'Aya, elle n'arrivait pas à croire que quelqu'un d'autre que Till aurait pu s'interesser à elle, et l'aider comme il le faisait. Elle pensait devoir à présent se méfier de tout et de tous, mais apparement elle se méprenait... Se levant grace a la main tendue du vieil homme, Aya ébaucha un sourire faux en voyant passer sur le visage de Manalal une expression de bonté profonde, mais avec quelque chose d'étrange dans cette expression. De toute maniere, elle n'avait pas envie de sourire, elle avait très mal là où la balle l'avait touchée, et elle ne savait pas où était...

SHADOW !!! Où était il a présent ??

"Où est mon loup bande de salauds?
OU EST IL??" Hurla-t-elle en se jetant sur Mr Valo.

Dans un élan de rage incontrolée, elle lui asséna un direct, suivi d'un violent coup de pied au ventre alors que l'un des gardes la tirait en arriere. Aya le mordit au bras et le repoussa sans douceur.

"Calmez vous immédiatement mademoiselle.
Votre loup est en sureté, et vous n'etes pas prête de le revoir..." Acheva Mr Valo en jetant un coup d'oeil en biais à Manalal.

Alors, Aya sentit en elle l'ange déchu essayer de sortir, furieuse, mais, étrangement, elle n'y parvint pas. Comme si un verrou la maintenait en elle. Elle hurla qu'elle voulait avoir Shadow aupres d'elle immédiatement, sans attendre.

"Sans quoi vous allez regretter d'être né!!!"

Manalal n’aimait pas la violence gratuite. Pour lui, toue action devait résulter d’une réflexion préalable ; et il était claire que la jeune femme n’avait pas vraiment réfléchit avant de frapper le commanditaire de son enlèvement. Apres tout, c’était d’abord pour lui que l’archimage s’était déplacé, il n’était pas acceptable qu’une jeune fille, même intéressante, détruise ses projets !

« Je comprends votre douleur, ma jeune enfant, mais je n’approuve pas vos actes de violence ! Le fait que je ne permette à personne de lever la main sur vous ne vous autorise pas à agir imprudemment. Quant à vous, monsieur Valo, vos problèmes ne vous autorisent en aucun cas à engager de force des innocents dans votre milice privée ! »

A ces mots, Edmund Valo eut un léger mouvement de recul, presque imperceptible, avant de se reprendre. Usant de tout son courage, il se prépara à affronter le président de la Haute Cour de justice de Totena.

« Je vois ce que vous voulez dire, mais peut être n’aurais-je pas eut besoin d’en arriver là si vous étiez venu ici dès le début !la situation a empiré pendant que vous vous prélassiez dans votre bureau. Si … »

Levant la main, Manalal lui intima l’ordre de se taire, et il se tu immédiatement, comme par magie.

« Veuillez m’excuser, mais vous semblez oublier un point crucial : le temps ! Je vous accorde que vous m’avez attendu pendant un mois ici, mais sur totena il ne s’est écoulé qu’une unique journée. De plus, la trame du temps n’était pas toujours fixe, il est parfaitement possible que l’heur que je viens de passer ici m’ai fait m’absenter du palais des voyageur pendant cent ans. Heureusement pour vous, je vérifie toujours l’écoulement du temps avant de m’absenter. Pour revenir au sujet qui nous occupe, ne serait-il pas judicieux de permettre à cette jeune fille de quitter cette pièce en vie, le temps que nous discutions des problèmes qui vous occupent. »

Se tournant de nouveau vers sa protégée, Manalal s’efforça avec succès de quitter le visage dure qu’il venait de prendre pour arborer un visage paternel, plus propice a la discussion.

« Cela vous convient-il ? »

En entendant la voix de Manalal, Aya se calma instantanément. Ce fut comme un chien devant le regard duquel le maitre lève son baton pour le corriger. La jeune femme se rétracta, et recula docilement. Mieux valait faire ce que ce vieil homme lui disais, du moins pour le moment... Il avait été le seul, a part Till, a faire preuve d'un peu de bonté, de gentillesse, envers elle... Cependant, lentement, Aya ressentit quelque chose d'étrange en elle... Comme une flamme qui se mettait a flamboyer dans le noir. La colère... La haine... De ces mondes étranges où l'on ne cherchait qu'à lui faire du mal et à la capturer...

Elle savait qu'il fallait se controler, donc elle se calma, posa son regard limpide et innocent sur Manalal, se forca à sourire et s'approcha de lui. La jeune femme ne pouvait s'empecher de reclamer son loup de toutes ses forces, comme si le fait d'y penser fortement allait le ramener à elle. Soudain, la grande porte s'ouvrit et un homme assez bien vétu parut, tenant une chaine au bout de laquelle était attaché Shadow. Le regard bleu d'Aya s'écarquilla, et elle se rua vers son animal.

Jamais au grand jamais il n'avait été attaché. Quelle était encore que cette étrange idée des hommes de ce monde? Ne cherchaient il qu'à faire le mal?

"Ca va aller Shadow
Ca va aller ne t'en fais pas..."

Tout en murmurant ces mots d'une voix douce, elle avait détaché la chaine, et lui caressait le museau et l'encolure avec une extrème douceur. Encore plus doucement, avec une lenteur qui relevait du ralenti, la jolie démone se redressa, et jeta un regard meurtrier a Mr Valo, un regard qui aurait transpercé n'importe qui, sauf peut etre Manalal...

Tournant à nouveau son regard vers Shadow, celui ci obéit à son ordre muet, et s'affaissa, afin qu'Aya puisse grimper sur son dos sans trop de difficultés. Quand Shadow se releva, la jeune femme enfouit ses mains dans la fourrure épaisse et sombre de son loup, afin de ne pas glisser. Mais les années où elle l'avait monté sans arret l'aidaient, et elle ne tombait jamais.

"Je vais aller attendre dehors.
Mais sachez que je ne suis pas très patiente.
Ne me faite pas attendre trop longtemps..."

Sur ces mots, la jeune femme et le loup partirent au grand galop dans les couloirs du batiment, jusqu'à se retrouver dans le hall, où ils s'installèrent...

Alors que la jeune femme quittait la pièce, Manalal se retourna vers Valo. Il n’était plus d’humeur à perdre son temps, et cela se sentait. Même un être non magique pouvait en cet instant sentir un flot d’énergie mystique affluer vers le grand archimage. C’était le genre de situation à laquelle personne n’aimait être confronté …

« Maintenant, cher ami, faisons vite. Cet entrevu n’a que trop duré. J’espère pour vous que le problème est aussi sérieux que vous l’avez présenté. Etes vous bien sur que ce sont des voyageur qui attaquent vos convoi d’hydrocarbure ? Les gardiens ne m’on signaler aucun abus de pouvoir sur Machina depuis une bonne cinquantaine d’année. »
« Je ne me serais pas permis de vous déranger si la situation n’était pas des plus critiques. Pour que vos gardiens passent à coter de sort de boule de feu ici, il faut vraiment qu’il y ai un problème. Et si vous voulez mon … C’EST QUOI CA ? »

Pendant que les deux hommes discutaient, une petite sphère lumineuse était apparue a coté de l’oreille droite de Manalal. Valo, bien que ne l’ayant jamais pratiqué, avait assez de connaissance en magie pour savoir qu’il n’était jamais bon de voir une boule le lumière a coté d’une mage en colère, surtout à coté de ce mage là …

« Mais de quoi parlez vous ? »
« De votre sort là ! »

D’un mouvement d’une extrême rapidité, Manalal saisit la sphère avant qu’elle ne puisse s’échapper. L’enserrant dans une prison énergétique, il la déposa sur le sol, avant de s’adresser a elle.

« Mon cher Gazophylax, que viens tu faire ici ? Je te croyais dans une taverne en train de prôner mon rasage. »
« Ô grand Manalal, je ne ferais jamais une tel chose. Regarde, je t’ai même apporté un présent pour te prouver mon affection ! »

A cet instant, une magnifique tarte à la crème digne des plus grands pâtissiers du multivers apparu dans la prison en même temps d’un minuscule chaton. Pourtant, elle ne resta pas longtemps immobile. En une fraction de seconde, elle fut propulsée vers le président de la Haute Cours de justice de Totena à une vitesse défiant l’entendement. Faisant fit de la magie protectrice du viel homme, elle s’écrasa violement au centre de son visage, dégoulinant le long de sa barbe immaculé.

« Il parait que c’est bon pour la peau ! »

s’exclama le trouble-fête dans un rire tonitruant.
Sans attendre les réactions de sa cibles, il ouvrit un passage entre les monde et reparti. Cependant, Manalal ne l’entendait pas de cette oreille. Quelqu’un s’en était pris à lui et, pour une raison inconnu, il avait été incapable de s’en défendre ! Sans attendre, il tendit la main par la faille multiversel ouverte pas le chat et lui agrippa une patte, empêchant ainsi la fermeture immédiate du passage. Ceci fait, il ne lui fallut qu’un clignement d’œil pour suivre le Gazophylax là ou il allait dans le but de lui prouver qu’on ne s’en prenait pas à lui impunément.
Alors que les deux êtres disparaissaient et que la faille se refermait, un grand vide magique se fit ressentir. Quelques étage plus bat, une jeune fille voyait sa démone être libéré. Au cœur des Terres Oubliées, Une forteresse perdait ses défenses magiques. Dans le bureau du président de la Haute Cours de justice, le fauteuil flottant s’écrasa au sol dans un craquement tonitruant. Dans le bureau du Haut Maréchal, un glyphe de protection s’estompa et disparu devant le grand sourire d’Harold Ritter.