Retour !

" Wahahahahaaaaaaaaaaaaaaah !!! " Voici à quoi s'apparentait le son émis par Ace et Mayu en arrivant de l'autre côté du portail.

L'adolescente atterrit la tête la première sur le sol et se prit de plein fouet le pirate qui arrivait à sa suite et qui lui tomba sur le dos, lui arranchant un bruit étouffé.

Ils se relevèrent comme ils purent, Mayu se massant le dos. Une rapide analyse des lieux leur permit de se rendre compte qu'ils ne se trouvaient pas au palais des voyageurs, sûrement une annexe. Le palais avait dû être l'une des premières cibles des renégats. Devant eux couraient dans tous les sens les personnes allouées au service des annexes, sûrement qu'ils cherchaient à protéger ces derniers moyens d'accès aux autres mondes.

" Dépêchez-vous d'aller vous poster là où l'on vous l'a dit, ils ne vont sûrement plus tarder à arriver ! " Hurlait-on ça et là.

Une personne bien connue des deux compagnons passa devant eux, le regard effaré. Tout essoufflé Jameo s'adressa à eux avec un air sérieux qu'on ne lui voyait pas souvent :

" 'Tain vous n'avez vraiment pas idée de revenir dans un moment pareil vous deux... Filez en vitesse, les renégats ne vont pas s'en tenir qu'au palais, ils finiront par orienter leurs attaques ici aussi, partez maintenant ! "

" Mais... " Commença Mayu qui s'en voulait de laisser son ami dans une situation pareille sans lui venir en aide.

" Mayu, je te vois venir et je te dis tout de suite, ce n'est pas la peine que tu me dises quoi que ce soit, JE REFUSE catégoriquement que vous restiez ici, votre place est ailleurs, vous devez déguerpir. Ne perdez pas de temps, PARTEZ !! "

C'est à contre-coeur que la jeune fille capitula face à la demande de Jameo. Ce dernier n'avait pas tout à fait tort, ils ne seraient pas d'une grande utilité ici, le plus important les attendait après.

Mayu démarrait déjà, mais Ace demeura un instant fixe, à regarder Jameo dans les yeux. Il put y lire la même détermination débile qui l'animait lui même... alors Ace ferma les yeux, sourit. Il ajusta comme à son habitude son chapeau, mit les deux anses de son sac à dos. Puis il emboita le pas à Mayu, qui s'était élancée dans un couloir.

-Jameo! hurla-t-il alors. Ne crois pas que c'est en mourrant que tu échapperas à notre rivalité d'avions en papiers! SURVIS MON FRERE!

Jameo dans son dos éclata de rire, avant de lancer un "Compte là-dessus, Ace!"

Bientôt les deux compagnons disparurent au coin d'une colonne, délaissant Jameo. Une lutte terrible se préparait... on entendait déjà les explosions et cris des combattants qui assiégeaient l'annexe, dans les premiers étages. Ils ne se reverraient peut être plus... seul l'avenir le dirait.

Ace suivait Mayu : ils bondirent dans un couloir, se faufilèrent dans un hall de marbre somptueusement décoré... lorsque la grande baie vitrée et colorée qui s'élevait à cent mètres devant eux explosa.

-A GAUCHE! cria Ace, sans hésitation.

Déjà des guerriers de diverses natures s'engouffraient par la brèche qu'ils avaient causé. Tandis que Mayu s'élançait en direction d'une porte de secours sur leur gauche, à cinquante mètres, des balles fusèrent, ainsi que des flèches, bientôt suivis de hurlements rageurs. Les premiers projectiles n'atteignirent pas leurs cibles, les seconds... furent déviés par les flammes du pirate, qui les couvrait. Il bondit dans le sillage de Mayu, en hauteur. Ses articulations étaient vivement enflammées, à présent : ils n'avaient pas le temps de jouer avec les nouveaux arrivants. Son sourire était devenu sadique, alors qu'il armait sa jambe droite, totalement enflammée.

-MANGEZ MOI ÇAAAAAAAAAA! rugit-il, décochant un coup de pied dans leur direction.

S'en suivit une déflagration qui avala toute la largeur du hall, dévora bientôt dans ses flammes les malheureuses premières lignes. Des hurlements de douleurs retentirent, de même que certains guerriers traversaient déjà les flammes pour charger! Mais en face d'eux... aucune trace de Mayu ou d'Ace.

Les deux comparses bondissaient dans la cage d'escalier de secours à une vitesse sidérante, prenant plus appui sur les murs, rambardes et plafonds que sur les marches. Au dessus d'eux, des groupes de mercenaires et de gardiens envahissaient la cage d'escalier... à ceci près qu'ils continuèrent à grimper. Deux petits groupes dévalèrent les marches à la suite de la jeune fille et du pirate, mais ceux-ci étaient déjà descendus au troisième niveau.
Soudain, Mayu cria "PAR LA!", esquivant les dernières marches de la cage d'escalier. Et elle eut raison. Quelques fractions de secondes à peine après qu'elle et Ace se soient échappés par la porte du troisième, des grenades acides explosaient, provoquant l'effondrement des paliers du second et du troisième. A présent, ils filaient comme des dératés à travers le hall du troisième, qui était bien plus petit que le précédent, étrangement. Ils prirent une première porte, s'échappèrent dans un premier couloir, tournèrent à gauche! Et prirent un second, puis un troisième couloir... avant d'apercevoir à cinquante mètres devant eux un trou. Il n'y avait littéralement plus rien au bout du couloir... et des voix et des claquements d'armes tonnaient déjà dans leur dos.

-Je crois qu'on a pas le choix!! Les enfers nous appellent! HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!!!

Et Ace accéléra le pas, suivi de Mayu. Ils n'allaient pas sauter?! Oh si... Ils allaient sauter!!! Devant eux, des zébrures lumineuses apparurent et disparurent, bientôt suivies d'une ombre. Un vaisseau était sur le point de s'écraser sur le batiment. De leur coté, comme par hasard! "QUEL BORDEL!" pensa Ace tandis qu'ils bondissaient tels deux loups en liberté dans les airs, délaissant le sol ferme du troisième étage de l'édifice. Ils n'eurent pas le temps de voir le vaisseau au dessus de leur tête, qu'ils frolèrent pourtant de leurs cheveux. Mayu avait une expression indéfinissable sur le visage, avec une bouche grande ouverte, des yeux écarquillés. Ace de son coté faisait de même, mais avec un grand sourire béât.
Le temps s'était comme arrêté au moment où ils avaient sauté.. mais il reprit vite sa course.

Le vaisseau ravagea l'aile du batiment dans laquelle ils se trouvaient un instant plutôt, dans un panache de métal, bruits et d'explosions. LEs deux compagnons, quant à eux, chutèrent rapidement vers le sol et se rattrapèrent comme ils le pouvaient. Mayu décida de la faire à la Dante, bondissant littéralement sur les blocs de pierre qui tombaient à sa suite ou sur les parois murales qu'elle rencontrait. Ace, quant à lui, s'enflamma totalement, traversant sans ménagement la roche et le granit qui se présentaient à lui. Les deux atterrirent plus ou moins brutalement au sol, se jetèrent littéralement dans la première ruelle qui se présentait à eux. A leur suite, des tonnes de débris s'écrasèrent au sol, tels une avalanche mortelle...

Ils venaient de s'évader de l'annexe du palais des voyageurs.

Ils couraient à en perdre haleine... Dans les rues, combattants comme fuyards se bousculaient à grand renfort de cris et autres, les uns semant le chaos et les autres cherchant un endroit plus sûr.

Totena était immense, Ace et Mayu ignoraient depuis combien de temps ils détalaient comme des lapins. Ils se trouvaient dans les allées de l'un des marchés de la ville à présent désert, méfiants ils continuaient leur course quand deux bâtiments s'effondrèrent sous leurs yeux : Plus moyen d'avancer... Sans compter que des bruits de pas accélérés se faisaient entendre derrière eux.

" Magnez-vous l'train, il y avait deux gugusses qui couraient dans cette direction ! Rattrapons-les ! "

" En haut ! " S'écria Mayu.

Les deux comparses se retrouvèrent sur le toit d'une boutique aux vitres fracassées puis rejoignirent en sautant une ruelle éloignée des principaux points de combat. Il fallait absolument qu'ils puissent trouver un endroit calme afin d'aviser et de planifier ce qu'ils allaient faire.

Mayu reconnaissait l'endroit où ils étaient, un éclair traversa son esprit et elle vira à droite, suivie par Ace. C'est au bout de plusieurs minutes qu'ils atteignirent un lotissement où siégeaient des tours d'une vingtaine d'étages chacune. Mayu fondit à l'intérieur de l'une d'elle puis s'arrêta devant une porte d'ascenceur, un écriteau indiquait " en panne ".

" C'est pas vrai... Souffla-t-elle excédée. Il a bien choisi son jour pour être en panne lui !! "

Il n'y avait personne dans ce bâtiment-ci, tous ses habitants avaient du déguerpir. Mayu reprit son calme.

" Bon, on va devoir prendre l'escalier. " Dit-elle au pirate qui ne comprenait pas vraiment où l'entraînait son amie.

Elle ne le laissa pas poser de question et commença à grimper l'escalier quatre à quatre jusqu'au quatorzième étage. Parmi les six portes qui se présentaient à eux, ils avancèrent vers la troisième, on pouvait y lire sur une petite plaque en métal : " Mayu, Sayuri, Meloah Hiro ". C'était ici que logeait la jeune fille qui se demanda pourquoi le propriétaire avait besoin de tous les prénoms des résidants... Un homme parfois bizarre. Mettant un terme à ces interrogations inutiles, Mayu chercha quelque chose dans son sac : Une clef. Elle introduisit la clef dans la serrure mais la porte refusa obstinément de s'ouvrir.

" RAAAAAAAAAAAAAAAH JE VAIS ASSASSINER LE PROPRIETAIRE !!!! Rugit-elle. Sur tous les apparts, il a fallu qu'il me refile celui avec la porte la plus pourrie !! Je ne compte plus le nombre de fois où c'est arrivé... "

Sans ménagement et sous le regard étonné de Ace, elle asséna un violent coup de pied dans la porte qui s'ouvrit d'un seul coup. Ils entrèrent rapidement puis Mayu referma derrière eux. La pièce dans laquelle ils étaient servait de chambre et de salon. Elle était impeccablement rangée, excepté le bureau en dessous du lit en mezzanine qui tenait plus du champ de bataille du fait des amas de papiers qui le peuplaient, partitions, documents pour les livraisons de Mayu, etc... Le jeune fille posa son regard sur un cadre photo posé entre des tonnes de livres, elle sourit. La photo, une photo de famille mais visiblement une partie en avait été arrachée volontairement. Elle s'approcha puis retira le tournesol fâné qui était à côté du cadre. Elle soupira, s'assit sur l'une des chaises de la pièce puis se tourna vers son compagnon.

" Bon, je pense qu'on dispose d'un peu de temps pour rélféchir avant qu'on soit obligés de s'en aller. Tu as quelque chose à proposer ? "

-A vrai dire j'ai plutôt quelque chose à demander, ensuite je proposerai. T'as pas à manger?

Ace venait de prendre sa mine de "mignon petit chaton aux yeux qui brillent", avant de rire et de reprendre un ton sérieux.

-A vrai dire nous devons faire dans l'efficacité. Première chose, il nous faut nous équiper. Nous n'avons vu que le sommet de l'Iceberg jusqu'à présent... alors limitons les risques.

Ace fouilla dans son sac, en sortit le Spacedial. Il fourra la main dans celui-ci, en sortit bientôt deux cookies, un pour Mayu, un pour lui. Il tendit le gâteau à Mayu, croqua dans le sien avant de poursuivre.

-Pour ma part *croc* cha devrait aller... j'ai toujours eu l'habitude de me battre à mains nues : même mon poignard ne me sert que lorsque je sais que mon adversaire peut me blesser sans que je puisse parer.

Le pirate caressa du bout des doigts le pommeau de son arme. C'était réellement une oeuvre d'art, avec ses pierres précieuses serties dans le fourreau et au bout du pommeau. Cependant la partie la plus précieuse de l'objet était sans aucun doute sa lame...

-Toi en revanche, tu as besoin de quelque chose de plus puissant. Ton style de combat avec ton bâton et tes rafales est efficace, mais il ne suffira pas si tu veux survivre à cette guerre. Regarde les difficultés que tu as eu à venir à bout des 49 combattants à Lovu Sahu... Si tu dois faire face à cent, mille, ou plus encore, tu n'y parviendras pas. As tu une arme en tête que l'on pourrait récupérer? Sans quoi nous devrons passer à l'armurerie des gardiens... et c'est du suicide. acheva Ace, se penchant en avant vers Mayu.

Des vibrations se firent sentir au sein de la tour, de même des cris et explosions retentirent, sourdes... ils comprirent vite qu'ils ne pourraient pas rester longtemps ici. Il fallait faire vite : dès que Mayu se serait décidée, les deux compagnons quitteraient les lieux.

" As-tu une arme en tête que l'on pourrait récupérer ? " Avait demandé le pirate.

" Une arme dis-tu ? " Mayu réfléchit un instant.

Un flot de souvenirs revint dans son esprit. Elle se souvint d'une chose, d'une arme. Cette arme avait appartenu à sa mère. Mayu ignorait toutefois si elle serait en mesure de l'utiliser à son tour... Tout comme elle ignorait où sa mère avait bien pu la mettre. Tout ça signifiait de toute façon faire un détour vers la demeure où elle avait vécu avec ses parents jusqu'à leur mort et qu'elle préfère vivre autre part. À cette pensée, Mayu déglutit difficilement.

" Il... Devrait y avoir un moyen je pense. Par contre cela nous amènera à faire un petit détour avant de se lancer dans la bataille. "

La jeune fille se leva de sa chaise et s'approcha d'un petit vase posé à côté du cadre photo sur son étagère. Elle plongea la main dedans et en ressortit un trousseau de clefs... Elle regarda les clefs puis sa main tremblant de plus en plus, elles tombèrent. Ces clefs menaient au manoir familial, là où Mayu avait vu sa mère mourir des mains de son père. L'idée de retourner là-bas, même après trois années, lui donnait des sueurs froides. Elle serra les poings comme pour se contrôler puis ramassa les clefs et les serra avec toute la force qu'elle pouvait, elle n'avait sûrement pas le temps de flancher et de se laisser aller à ses angoisses, ils étaient en guerre.

C'est avec un sourire qui cachait très mal la peur qui la rongeait, que Mayu se tourna vers Ace et lui dit :

" On peut y aller ! "

Aux yeux de Ace, la jeune fille était, en l'instant présent, telle une flamme vacillante qui menaçait à tout moment de s'éteindre. L'enchainement des évènements était très soudain... et quelque chose empêchait à Mayu d'aller sereinement à l'endroit auquel elle songeait. Ace se leva sans commentaire, déclara :

-Fort bien, à toi l'honneur.

Quelques mouvements, un ou deux bruits de cliquetis étouffés par la cohue d'explosions et de combattants, un vague "VLAN!!" et la porte était claquée, les deux compagnons partis.
Mayu ouvrait déjà la porte de l'escalier lorsqu'Ace la retint par l'épaule, la ramenait contre le mur avec un index sur les lèvres.

-Nous ne sommes pas seuls. murmura-t-il à son attention, se profilant en premier dans la cage d'escalier.

En effet, à quelques marches à peine au-dessus d'eux avançait un être humain d'apparence assez jeune. Son regard, sa démarche, son sourire soudain lorsqu'Ace était apparu dans son champ de vision... il était l'archétype du bogosse en personne. qui était-ce?

- Enfin je l'ai trouvé!!!

Après avoir été explusé par deux gros malabars de l'immense batiment où il avait attérit, Gorjak avait vagabondé, comme à son habitude, pendant près d'une demi-journée. Il n'avait pas prété attention à la bataille qui se déroulait autour de lui et ne prétait attention qu'a son ventre qui criait famine.

Dans une ruelle, il avait repéré une jeune femme apeurée qui se cachait est en avait fait son...repas. Peu àprès il avait été assaillit par une odeur qui lui semblait exquise. Il l'avait suivit et à présent il se trouvait devant l'objet de ses désirs.
Le jeune homme torse nu portant un chapeau, était à quelques mêtres sous lui en bas des marches. En le voyant, il eu un large sourrire :

- Mmmmh! Les muscles bien galbés, un homme qui voyage et qui a bien galopé dans les prés...... la viande idéal!!!!!

En se léchant les babines, il sauta du haut des escaliers et ouvrit grand la bouche.

Voilà qu'un gugusse apparemment grandement intéressé par la " viande " de Ace leur barrait le chemin. Les étoiles dans ses yeux et la bave qui coulait en un mince filet de ses lèvres en disaient long sur ses envies à l'égard du pirate.

Mayu eut un regard intrigué à la vue de cet homme plus qu'étrange qui s'avançait vers eux, enfin vers Ace.

" Un de tes admirateurs ? Tu as l'air de lui donner... Faim. " Fit Mayu avec un sourire sceptique, elle n'aimait pas l'esprit morbide qu'elle ressentait en Gorjak.

Il suffisait de voir son regard et son sourire de psycopathe pour se rendre compte que cet " affamé " devait nourrir des desseins pas très nets pour le commun des mortels...

Une fois qu'il fut arrivé à leur hauteur, Gorjak repoussa Mayu d'un geste dédaigneux et se posta devant le jeune pirate. Les deux compagnons étaient pressés, ce n'était vraiment le moment pour qu'un inconnu veuille faire mumuse.

" Vous avez besoin de quelque chose ? " Demanda vainement la jeune fille, elle-même savait que cette question était quelque peu inutile.

Elle souffla ensuite à Ace :

" Je suppose que je n'ai pas besoin de te dire de te méfier de lui... "

Avant même qu'Ace ne réponde à Mayu où qu'il parle à l'inconnu, une machoire grande ouverte se refermait déjà sur son bras droit, qu'il venait de tendre comme pour dresser une barrière entre Mayu et le nouveau venu.

-... Hein?

Pendant quelques secondes, un silence bizarre s'installa, seulement rompu par les grognements et efforts du bogosse pour rompre le bras d'Ace entre ses dents. Une expression incrédule pris place sur le visage du pirate, dont les yeux disparurent bientôt sous l'ombre de son chapeau. Une brise de vent, un regard rapide vers Mayu qui semblait scandalisée mais ne s'inquiétait pas outre mesure.... et la surprise du pirate se changea bientôt en "colère". Agrippant sans ménagement la tête du cannibale, il éleva son bras -et donc le visage de l'inconnu- à la hauteur du sien. Ses yeux apparurent comme deux lumières blanches perçant les ombres sur son visage lorsqu'il dit :

-Dis donc toi... Tu veux mourir? Lâche moi!

Et il décrocha sans ménagement l'homme, le rejetant en arrière. Les dents de l'individu avaient dérapé sur le bras d'Ace dans l'espoir probable d'en arracher la chair, cependant elles n'avaient pas laissé de trace, emportant seulement deux trois étincelles enflammées avec elles.
Le mec, frustré de toute évidence par le fait qu'il n'ait pas pu finir de goûter son diner, se jetait à nouveau sur Ace... qui tendit son bras et le maintint à distance par la tête.

-Pitié... d'abord des cinglés qui foutent tout sens dessus dessous, et maintenant un taré qui cherche à me bouffer? Calme-toi un peu... j'ai pas envie de te crâmer sur un coup de tête. dit il d'un air affligé qui arracha un rire sourd à Mayu.

Après tout le bougre ne les avait pas vraiment attaqués... non... mais quand même il essayait de le bouffer. L'idée fit finalement rire ace lui même, qui finit par relacher l'autre : il avait cessé d'essayer de reprendre son bras.

-Ben tu vois qu'on y arrive! Bon t'es qui? Et que me veux tu? lança-t-il avec entrain.

Aussi bizarre fut-il, tout allié était le bienvenu dès qu'il se présentait. Un sourire insolent se fit sur les lèvres du pirate, tandis qu'il regardait dans les yeux le bogosse de service.

Déçu de ne pas avoir pu gouter à se met de choix, Gorjak analysa rapidement la situation. Lentement il tourna la tête vers la jeune fille et afficha un grand sourrire vil. Pendant un instant, il sembla regarder quelque chose derrière elle qui lui redonna encore plus le sourrie.
Puis soudain, se rappelant des questions que l'homme à chapeau lui avait dit, il se tourna vers lui offusqué:

-COMMENT???! ( il eu un rapide rire aïgu de folie) JE suis l' empereur Gorjak Gorgon .... et ton maître!!!!

Avec un éclair de folie dans le regard il s'écria:

- VA Y MA BIBICHE!!!!!!!!!

Pendant quelques secondes il y eu un silence de mort. La jeune fille allait amorcer une phrase mais s'arréta nette quand elle vit se qui se tapissait dans l'ombre. Lentement, une main fine s'approcha de son visage et lui agrippa la gorge.

Plus rapidement, le deuxième bras lui pris fermement la taille. Sauf qu'a la différence du premier, il n'était plus du tout fin et élégant. Des doigts à l'épaule, le bras était dépourvu de chair- à part le pouce et le haut de l'épaule.
Une délicate odeur de pouriture envahit l'air et Gorjak l'huma avec déléctation. Perdu dans un monde inconnu, et ayant retrouver un peu de ses pouvoirs nécromans parès avoir manger la chair du bras de sa jeune victime , il en avait fait sa "poupée" garde du corps.

Elle réunissait à elle toute seul la beauté de la vie et de la mort... Il avait délicatement déchiré ses vétements, à la limite de l'indéscence pour qu'elle soit encore plus ... plaisante!
L'air satisfait, il se regarda le jeune homme avec dédain et il dit :

- Maintenant, prosterne toi, sac à viandes!!!!

Mayu allait parler quand elle sentit quelque chose, ou quelqu'un, s'approcher dans son dos. Sans qu'elle eut le temps de réagir, une main lui agrippa fermement la gorge et une autre la taille, l'immobilisant.

La jeune fille, sous l'effet de la surprise, eut un regard stupéfait et dans son esprit tournaient mille et une idées pour se débarasser de cette espèce de chose. Elle avait beau insister, Mayu n'arrivait pas à se dégager. Suffoquante, la pression sur sa gorge et l'odeur de pourriture étaient telles qu'elle ne tint plus. Elle déploya alors toute la force qu'elle pouvait en l'instant face à la nouvelle venue et parvint finalement à s'écarter avec difficulté.

Instinctivement, Mayu recula rapidement de quelques pas et se maintint au mur le temps de reprendre sa respiration, une main sur la gorge. Elle leva ensuite son regard vers le cannibale. Ses yeux... En l'instant précis, s'ils avaient été dotés de mitraillettes, Gorjak serait mort en quelques secondes à peine. D'une voix passablement énervée elle lui lança :

" Voyez-vous, Gorjak, je ne pense pas que vous et moi ayons la même conception du sens de l'humour... Votre petite plaisanterie n'amuse que vous ici. "

Elle eut ensuite un regard mi-écoeuré mi-stupéfait lorsqu'elle put voir de face la chose qui l'avait agrippée juste avant. Une tenue dépravée, laminée, un bras qui n'avait plus que ses os... Elle n'eut aucun mal à déduire que c'était sûrement l'autre fou qui en avait fait son quatre-heures. Mais à cette idée, elle se prit à être peinée pour cette femme que le cadavre avait été et que Gorjak avait réduit à son service en la tuant. En la tuant, parce qu'au vu des sévices apparants sur son corps il était évident que c'était que ce qui s'était produit.

Tout cela contribua à l'aversion grandissante que Mayu commençait à nourrir à l'égard de " l'empereur ".

Ace ne s'était pas manifesté lorsque la "goule" avait empoigné Mayu parce-qu'il n'aurait peut être pas réagi à temps. Il était donc resté impassible jusqu'à ce que Mayu soit libérée de la femme cadavérique... au sens propre du terme.
Les flammes au fond des ses yeux avaient augmenté d'intensité, et son expression amusée avait quelque peu évolué en un mélange entre indécision et énervement. L'ombre de son chapeau s'était agrandie sur ses yeux, lui offrant une sorte d'aspect ténébreux... il avait une idée.

-Il semble que tu convoites la viande si exquise de mon corps, n'est-ce pas? Mais tu n'aurais jamais dû t'attaquer à ma disciple. DIS ADIEU A LA VIANDE!

Et il s'enflamma dans un rire dément, sous l'expression d'abord effarée du nécromant, puis de ses hurlements et sautillements cinglés dus à une panique probablement causée par une pyrophobie et la peur de perdre ce plat potentiel.

"Bordel..." pensa Ace.

Enfin, peu importait. A présent le bougre semblait presque sur le point de fondre en larme, prêt à sauter dans les flammes puissantes qui parcouraient le corps d'Ace pour tenter désespérément de sauver le bétail, quitte à se brûler. Le pirate voulut la jouer mise en scène, faisant des gestes désarticulés pour tomber par terre puis s'évanouir petit à petit en flammèches éparses... avant de réapparaitre dans un tourbillon de flammes fasse à un Gorjak tombé à genoux.

-Bien! Tu souhaites avoir une chance de me manger, hein? Alors voici les règles que tu devras suivre en ma présence! rugit Ace, un grand sourire sadique sur le visage. C'est simple... premièrement ne lève plus jamais la main sur Mayu ici présente, même par le biais de ça... Il désigna du doigt la femme zombifiée. ...et ne t'avise plus de passer à l'offensive comme ça, où je vais vraiment te considérer comme un ennemi.

Gorjak le regarda avec un air de défi prononcé, air de dire "mais pour qui se prend-il ce con? Le bétail doit rester à sa place!"

-Quoi? ça te plait pas? ben écoute si tu veux vraiment mourir dans un brasier ou me voir disparaitre définitivement, vas-y. Attaque-nous.

Ne voyant aucune réaction de la part du nécromant, Ace se demanda d'abord s'il l'avait écouté, puis voyant qu'il acquiesçait de la tête, le pirate frappa des mains :

Eh ben voilà! Tu vois quand tu veux! Bien bien... nous nous sommes trop attardés malheureusement, donc si tu dois nous accompagner on discutera en cours de route. Enfin.. si on vit assez longtemps pour le faire! lança Ace avec un clin d'oeil.

Le pirate fit un signe de tête à Mayu afin qu'elle se rapproche de lui et prenne la tête de la marche. Elle semblait vouloir protester quant au fait que le jeune homme ait enrôlé aussi rapidement un parfait inconnu, qui plus est au comportement anormal... et elle avait raison! Mais pour une fois, ils n'avaient pas le temps. Ace mit un index sur ses lèvres en guise de réponse... jusqu'à ce qu'un bruit rocambolesque retentir au-dessus de leurs têtes.

-Oh merde.. ça ne va pas recommencer! ON TRACE! hurla le pirate.

Sans mot ajouter, ils s'élancèrent dans les marches, dévalant les escaliers en quatrième vitesse. Gorjak était sur leurs talons, ce qui démontrait une certaine aptitude du bogosse à courir vite... cela plut au pirate. Enfin, cela lui plut jusqu'à ce qu'il remarque que l'autre chevauchait Bibiche, et que c'était elle qui les filait plus que lui même.
Ils durent bientôt esquiver des hordes de rochers et de débris métalliques : la structure de l'immeuble au-dessus d'eux avait tout bonnement cédé.
Enfin ils finirent par immerger de la porte d'entrée dans un grand fracas, ne s'arrêtant que lorsqu'ils furent assez loins des cages d'ascenseurs et du lotissement, histoire d'assurer une certaine survie quand même!

Ace soupira, essuya de la sueur mêlée de poussière sur son front, ses épaules... et se crispa. Mayu avait levé la tête vivement, comme si elle avait entrevu quelque chose. Ou quelqu'un. Et elle ne s'était jamais trompée jusqu'à maintenant...

-Tu sais ce que c'est? souffla Ace, prêt à allumer le feu au moindre signal.

Kirindan sauter de toits en toits pour s'éloigner le plus rapidement possible des affrontements, son loups sur ses talons, ils fillaient tout deux comme le vents. Il pouvait affronter tout ces ennemis mais son enseignement de Félins lui déconseiller de tenté quoi que ce soit. Il était entrainer pour l'espionnage et l'assassinat, attaquer vite et disparaitre encore plus vite, tel était sa devise. Son loup semblait inquiet depuis qu'ils s'étaient engagé sur les toits de la ruelle, rarement son fidele compagnons ne ce manifester mais il y avait danger, quand Kirindan repéra ce qui inquiété son familier il disparu aussitot en sautant dans une rue parallele.
Deux choix s'offrait a lui, découvrir qui était ces individus ou fuir le plus loin possible, il choisit la premiere options, malgré son instinct qui lui ordonné de quitté ce secteur. Kirindan passa dans un étroit passage qui déboucher sur la rue où ce trouver peut etre des ennemis, quand il fut sur que le groupe regarder dans la direction opposé, Kirindan fila tels le vent, pour rejoindre les batiments en face, son loup sur ses talons.
- Je me demande ce qu'ils font ici ce là ! La femme qui porte le plus affreux du groupe me semble bien défraichis, Qu'est-ce que tu en pense Amil Gaul ?
Pour toutes réponses l'animal grogna faiblement.
- Nous sommes d'accord, sa n'est pas normal
Kirindan hésita quand a la suite des opérations, après tout ce petit groupe n'a pas l'air de chercher des ennuis, il ferait peut etre mieux de passé son chemin.
-Que faire? Pensa-t-il.
Il sortit son Parang et le posa part terre ainsi que son fusils et son 9 mm, il garda pour seul arme ses griffes de combat puis il les mis sur ses mains.
- Amil Gaul, mon vieux compagnons je pense que tu allons faire comme d'habitude, a toi de jouer.
Sur ces mots le loups sortit dans la rue et ce dirigea vers le groupe étrange. Pendant ce temps kirindan sauta sur le toits le plus proche, il ce déplacer avec la légereté d'un chats, il vint ce positionné juste sur le toits qui surplombé le groupe, près a agir.
Il vit son loups s'approcher de la jeune demoiselle, elle s'accroupi pour caresser la tête du mammifere.
Mais ce n'était pas d'elle , ni du tout moche que Kirindan ce méfier, mais plutot du gignol en chapeau, il sentait son aura immense débordant de chaleur et de violence.
- Heureusement pour lui que nous ne sommes pas sur Kur, il se serait deja fait tué par les Faucheurs avec cet aura presque démoniaque ironisa Kirindan.
La jeune fille continuer de caresser le loups quand tout a coups la femme a l'aspect cadaverique sauté sur l'animal, Kirindan réagit rapidement, il sauta a une vitesse presque inhumaine sur la chose et lui planta ses griffes de chaques coté de la tete, elle tomba a terre et ne ce releva plus. L'homme au chapeau eu un mouvement de recule, surpris par l'apparition de Kirindan, quand au petit il tomba simplement a la renverse. La jeune fille quand a elle s'était interposé rapidement entre Amil Gaul et la femme.
- Elle me plait bien cette jeune fille pensa Kirindan.
Et a voix hautes, s'adressant a la demoiselle
- Ton courage t'honore jeune demoiselle.
Parlant a son loups
- Amil Gaul, nous partons.
L'animal ne bougea pas.
- Il a l'air de vous faire confiance et de vous aimez. dit-il a la jeune demoiselle,
- sa ne lui ressemble pas.
Kirindan regarda fixement son familier dans les yeux, une legere étincelles dans le regard d'un blanc bleuté de l'animal et le loups vint ce placer au pied de son maitre.
- Voila qui est mieux, maintenant nous partons
Kirindan ce retourna pour partir.....

Gorjak fulminait. Pire il ressentait la même haine qu'autrefois pendant le début de son érance. Il était temps pour lui de passer au chose serieuse.
Discrètement, il ralentit le pas et s'arrétat devant le corps de la jeune fille qui ne bougerais plus jamais. En effet, il n'avait pas assez de pouvoir pour régénérer le cerveau, touché par les griffes du loup, sans lequel il ne pouvait pas controler le cadavre avec si peu de pouvoirs.
En une fraction de seconde il ouvra les barières de son pouvoir: contre une basse de plus en plus grande de son énergie, il arriva à l'étendre sur plus de 10 km. Il eu un sourire de satisfaction.
Sur que son plan marcherait, il se baissa lentement et d'un coup sec, planta son bras dans les entrailles de la jeune fille.
Alertés par le bruit, les trois compagnons se retournèrent, mais Gorjak était en train de finir de manger le coeur.
Quand la jeune fille s'approcha d'un pas pour dire quelque chose ( à la jeunesse! Se scandaliser pour si peu de chose!) il passa à l'action: avec une grande vitesse il se releva et pris apui sur sa main gauche pour effectuer une roue. Discrètement, il sortit son couteau de la main droite, saisit la jeune Mayu et avant que les deux gaillards puissent faire quelque chose il pointa son poignard sur le ventre délicat de la jeune fille.

- Ne bougez pas et n'essayez pas de nous suivre! (il devait agir rapidement, sans laisser le temps aux deux hommes de réagir. Il regarda fixement Ace:) Quand à toi, je réglerais l'affront de tout à l'heure plus tard.

Murmurant à l'oreille de Mayu, il dit:

-Ne t'inquiète pas, jeune fille. Je ne te ferai aucun mal, nous allons juste passer rapidement chez toi si tu le veux bien ...

Puis sans attendre sa réponse, il recula d'un pas et réactiva de nouveau son pouvoir. Soudain une dizaine de cadavre sortirent de partout et se jetèrent sur les deux hommes.
Gorjak profita de sa divertion pour partir à toute vitesse avec son otage....

[Voila! niak niak niak! Donc ceci à été écrit avec l'accord de Mayu et permetra un tournant de son personnage ainsi il ne concerne que Mayu et Gorjak . La question se pose: on poste toujours au même endroit diviser en deux groupes, ou on poste ailleurs et on se regoint a l'endroit prévus ( c'est a dire le tribunal si je me trompe pas )? a vous de choisir;)
PS: ceci est une vengence pour avoir fait passer Gorjak pour un singe idiot et un fénéant XD]

Mayu tentait de garder un semblant de calme... Pourquoi Gorjak tenait-il tellement à l'emmener aussi vite chez elle ? Elle put lire dans son regard que le cannibale avait une idée qui germait.

Tous les deux étaient éloignés des principaux centres de combats, les cris et explosions bien que puissants, se faisaient plus distants.

Il la portait comme il porterait un sac de pommes de terre. Il ne reposa Mayu que lorsqu'elle lui dit qu'ils n'étaient plus très loin de la destination prévue : À quelques dizaines mètres, juché sur une tour à la taille plutôt conséquente, se dessinait un imposant manoir. Ledit manoir était l'ancienne demeure familiale où Mayu avait grandi et qu'elle avait déserté depuis trois ans...

Monter toutes les marches de la tour leur prit tout de même plusieurs longues minutes durant lesquelles, Mayu, qui avait retrouvé sa " liberté ", ne chercha pas à s'enfuir. Après tout, il était prévu qu'elle se rende ici, même si le coeur n'y était pas.

Arrivés en haut, enfin ils l'étaient ! Mayu avait la gorge nouée et tremblait de tous ses membres à la vue du lieu de son enfance et de ses cauchemards. Elle sortit d'un geste fébrile le trousseau de clefs de sa poche et entreprit de dévérouiller le haut portail de fer qui se ternissait. À côté de ce portail, sur une boîte à lettres à la peinture écaillée se lisaient avec des lettres à moitié effacées le nom de famille de Mayu. Ils marchèrent jusqu'à la porte d'entrée. La bâtisse était pour le moins imposante, elle s'étendait sur quatre niveaux plus un en sous-sol. Il règnait là comme une sorte d'atmosphère de mort, les herbes grimpaient jusqu'aux genoux, les fleurs étaient fânées, seul un vent faible soufflait.

C'est après un certain temps d'hésitation que la jeune fille se décida enfin à ouvrir et c'est sans pouvoir prévenir qu'elle sentit les larmes couler sur ses joues et tomber au sol. Tandis qu'elle poussait la porte, qui peinait à s'ouvir après trois années d'absence, avec ses bras, Mayu ne dit rien comme si plus aucune parole ne voulait sortir de sa bouche...

La dizaine de goule était suspendue dans les airs, comme au ralenti, tandis que les émotions et réflexion du pirate se faisaient de manière accélérée. Ses paupières s'abaissèrent sur ses yeux, délaissant le pirate seul avec lui-même. Gorjak... "CET ENFOIRÉ!!" Il n'avait pas eu le temps de remuer le petit doigt que ce cinglé avait enlevé Mayu... était-il si incapable que ça?

Le temps reprit sa course au moment où les sentiments multiples du pirate se vouaient en une rage passionnée. Trois goules lui arrivaient déjà dessus, avec leurs gueules déformées et mutilées par la mort. La pression du haki d'Ace détonna sans crier gare, stoppa net les goules dans leur élan. Il rouvrit des yeux totalement blancs, animés de flammes puissantes. Ce misérable insecte... Le nécromant paierait de sa vie ce qu'il venait de faire.
La main gauche d'Ace s'embrasa de blanc, ses muscles se crispèrent... et il hurla. Les trois momies suspendues ne furent bientôt plus qu'un doux tas de cendres purulentes, et le reste tombait déjà sous les flammes haineuses du pirate. Une goule passa son bras dans la gorge du pirate... qui agrippa le poignet (ou du moins le moignon de poignet) de celle-ci et pivota brusquement, sa gorge dispersée dans un panache de flammes blanches.
Si le pauvre cadavre avait une quelconque conscience, en l'instant présent, il aurait l'occasion de voir sur le visage d'Ace un visage que peu de gens avaient eu l'occasion de voir. La pression spirituelle que dégageait le pirate était à présent nettement au-dessus du supportable pour un humain normal. La goule s'immobilisa sous le coup de celle-ci, comme si la télécommande était cassée.

Alors Ace leva son bras dans un crépitement à faire sauter une station d'essence, les yeux rivés dans les orbites vides de la goule. L'espace ralentit soudain autour de lui, se fissura tel du ver brisé pour laisser place au néant. Des reflets étranges parcouraient l'obscurité, tels des harpies fantomatique. Ace avait toujours un bras écarté, maintenant l'avatar du zombie, tandis que son autre bras était toujours armé, prêt à s'abattre sur la chose. Bientôt l'autre lui se matérialisa à la lisière de son corps, comme un dédoublement. Alors il sortit son bras du dos d'Ace, le plongea avec lenteur et douceur dans celui de son "hôte". Il adopta exactement la même position, laissant le jeune homme l'aspirer, se synchroniser avec lui, son essence intérieure.

La réalité s'érigea à nouveau autour d'Ace à une vitesse folle, le ramenant là où il l'avait enlevé. Les tissus d'Ace se crispèrent en reformant son cou, tandis que l'expression de son visage tournait à la démence. Son bras droit était devenu sombre, grisâtre... et déjà des lignes lumineuses creusaient sa chair, tandis que les flammes blanches crépitantes laissaient place à des flammes transparentes. Edrinios s'emparait de son bras, pour le meilleur... et pour le pire.

-OOOH! mugit Ace.

L'atmosphère s'enflamma au contact des flammes transparentes, lorsqu'Ace frappa enfin le macchabée. La goule s'éparpilla dans un souffle de poussière, comme portée par une rivière invisible... et se dissipa contre le ménisque d'air que la déflagration transparente venait de rencontrer.
Le guerrier et son loup... Ace ne se souvint de leur présence que lorsqu'ils esquivèrent les flammes qu'il venait de balancer, se protégeant des étincelles mordantes avec un reste de goule, qui s'effrita bientôt en fumée.
Ce fut comme un seau de glaçons sur la nuque. Ace ramena son bras vers lui vivement, aspirant de son bras gauche les flammes qui envahissaient déjà la petite place où il se trouvait avec l'autre. Il n'était pas accoutumé à ce satané pouvoir, encore récent pour lui.

Ce dernier avait fait un joyeux hachis parmentier avec les goules qui s'étaient attaquées à lui. A présent, il fixait le pirate, qui se redressait pour lui faire face. Un demi cercle de feu continu se forma dans son dos, naissant à la lisière des flammes transparentes pour être recyclé par le bras gauche d'Ace. Autour d'eux, le paysage déjà abimé était devenu chaotique, avec d'un coté des flaques d'organes éparpillées, et de l'autre un sol et des débris fondus et brûlés, le tout fumant.

-Pardon... Je ne te visais pas. souffla Ace lentement.

Le pirate ralentit sa respiration, réduisit les flammes qu'il animait, sans pour autant les éteindre. Ce n'était pas en s'emportant contre des morts futiles qu'il pourrait agir efficacement. Aussi il réprima ses pensées meurtrières au fond de lui. Elles auraient tout le temps de refaire surface plus tard...

-Je n'ai même pas eu l'occasion de te demander ton nom. Qui es-tu? demanda-t-il, avec une expression enfin dénuée d'hostilité.

L'affrontement ne dura que quelques instant, Kirindan et Amil Gaul avait fait un tels massacre que l'on ne voyait plus la couleur du bitume. Il pesnsait en avoir finit , quand il sentit un déplacement d'air derriere lui, Kirindan effectua un salto arriere et passa derriere la créature a l'odeur fétide, il a attérit souplement et planta sa griffe droite dans la colone vertébrale de la goule et la deuxieme dans sa boite craniene. La créature tomba molement a terre. Après avoir essuyer ses griffes et les avoir rangées dans la poche de son grand manteau, le Félin caressa son fidele compagnons.

- Tu as bien combattus mon ami, comme d'habitude.

Amil Gaul lui lécha le visage, puis Kirindan reporta son attention sur la torche humaine, une veritable vague de flammes déferla vers le félin et son familier mais au dernier moments Kirindan filla comme une fleche et put esquiver la déferlante de flammes qui menaçait de désintégré, elles passérent tout de memes quelques centimetres du visage du guerrier, lui brulant un sourcil.

- Je crois que l'on a eu chaud mon vieux dit-il en s'adressant a son loup qui l'avait suivit dans son déplacement.

Kirindan entendit que le guerrier de feux lui parler , il dut tout de meme faire appele a son ouie de félin pour l'entendre.

- Pardon... Je ne te visais pas.

Le taré au flammes finit par couper le gaz et éteindre ses flammes tout du moins celles de son bras, puis il finit par dire.

- Je n'ai même pas eu l'occasion de te demander ton nom. Qui es-tu?

Kirindan ce retourna pour faire partir a l'opposé de Fireman, il coura vers la ruelle où il avait laisser ses armes et les récupera puis revint vers l'étranger.

- Excuse moi mais je tiens plus a mes armes qu'a ma propres vie. Je me nomme Kirindan VALENTINE, et voici Amil Gaul mon compagnons de voyage. Je suis désolé pour ton amie, je n'aurais peut etre pas du tuée l'ignomini de l'autre taré. Quoi qu'il en soit je suis près a t'aider a la libéré et bien sur tu n'a pas le droit de refuser. Mais tout d'abord dit moi ton nom " flameche".

L'homme au chapeau le dévisagea quelques peut. Avant qu'il n'est put répondre Kirindan sentit une chose étrange, quelques chose de familier, qu'il connaisait déja.

- Un FAUCHEUR !!!!! Impossible, pas ici. Cours "flammeches si tu tiens a la vie.

Une forme massive apparut au bout de la rue, elle était vétu d'un grand manteau a capuche , on pouvait distingués ses yeux d'un jaunes intense et sa langue qui pendait sur le coté de sa bouche. Sans demander son reste Kirindan coura le plus vite qu'il pouvait et chargea la bête. Celle-ci bondit vers le félin , en lachant un cris gutural. Kirindan épaula son fusil et tira 3 balles succesives dans la tête du faucheur ce qui ne lui fit aucun effet. Le felin jeta son fusil, et pris son parang dans une main et sortit la lame de son bras mécannique. La créature et le guerrier ce percutaire dans un fracas monumentale, kirindan utilisa ses deux lames en tranchant de chaques coté du coups du faucheurs malgré la puissance du coups les lames ne s'enfoncerent que de quelques centimetres dans la chaire du monstre. Kirindan lacha son parang, qui resta coincé, le faucheur la saisit et la brisa en la retirant, là où ce trouver une plaie béhante, maintenent ce trouver une croute noir.

Pendant ce temps Amil Gaul en avait profiter pour ce glisser discretement derriere le Faucheur, il n'attendait plus que l'ordre de son maitre pour intervenir.

- Amil ! L'attaque du Félin!

A ce moment le loups ce jeta sur la créature et lui mordit l'arriere du genoux, juste au niveau des tendons. La créature sent trouva immobiliser, Kirindan en profita pour réitéret son attaque précédente, mais le faucheur réagit plus vite que lui tentat de le frapper avec sa main monstreuse. Kirindan put esquiver l'attaque mais de justesse, il pivota sur lui meme et ce coups si planta la lame de son bras en travers de la gorge du Faucheur cependant il la ressortit aussitot pour effectuer une attaque circulaire et décapité la créature.

- C'est bizarre il parait plus fort que sur Kur, je ne comprend pas ! Si lui a reussi a venir son maitre et ses freres ne doivent pas etre loin. dit-il, plus pour lui que pour l'étranger qui venait tout juste de le rejoindre.

- Désolé étranger mais nous devons partir, aussi fort soit tu, tu ne peut gagner contre c'est créature. Vient avec moi et allons d'abord récupéré ta compagne de voyage, je t'expliquerais tout en chemin.

Kirindan regarda son loups dans les yeux et lui donna l'ordre mentalement d'aller chercher le reste de ses armes rester non loin de là. Amil Gaul partit rapidement.

- Partons mon ami.

Et ils partirent à l'opposé de là où était apparut le Faucheur.

Gorjak regarda avec admiration la grande bâtisse. La grandeur, le raffinement, la désolation...Il regrétait de ne pas avoir eu le même palais pour son royaume. Le sourire au lèvres et la bouche entre-ouverte, il avança quand il sentit son pouvoir se rompre. Ainsi "il" avait réussi à se débarrasser de ses serviteurs. Il avait perdu une grande partie de son énergie mais cela était nécessaire.
Il s'approcha de Mayu et lui mit la main sur l'épaule pour la faire gentiment avancer mais aussi pour se soutenir brièvement:

- Allez! Haut les cœurs! Il nous faut avancer petite. De plus j'aimerais bien me reposer un peu à l'intérieur, dit-il avec un léger sourire.

Il ne prolongea pas plus le contact. Il en était sur à présent, un esprit fort était lié à cette petite....

" Allez ! Haut les cœurs ! Il nous faut avancer petite. De plus j'aimerais bien me reposer un peu à l'intérieur. " Avait dit le nécromant.

Mayu ne répondit que par un bref signe de tête. Tout un tas d'émotions différentes les unes des autres montèrent en elle.

Ils étaient dans le hall d'entrée, la pièce de belle taille était plongée dans l'ombre. Quelques minces rayons lumineux passaient par les fenêtres presque entièrement cachées par de longs rideaux pourpres, on y distinguait de la poussière. Poussière qui jonchait également le sol glacial.

Mayu et Gorjak ne s'attardèrent pas ici. Mayu n'avait pas vraiment d'idée quant à l'endroit où trouver l'arme de sa mère. Elle ferma les yeux un instant. Cette maison était chargée de souvenirs, ceux de Mayu et de sa famille.

Elle toujours si sereine, si sourillante, si belle... Je me souviens de l'avoir vue d'innombrables fois, ses doigts fins parcourant l'instrument avec une grande agilité, un son doux et magnifique en sortait. Cet instrument... Il était...

Les yeux de Mayu se rouvrirent, elle semblait se rappeler d'une chose. Gorjak et elle continuèrent leur marche. Arrivés au deuxième étage, dans un couloir, elle ouvrit une porte qui débouchait sur un salon tout aussi baigné dans l'ombre que le reste.

" Si vous voulez vous reposer ici, vous le pouvez, en attendant je vais continuer à chercher ce pourquoi on est là. " Déclara la jeune fille tout en désignant des fauteuils.

Elle eut un dernier regard sur la pièce.

Maman ? Tu peux m'apprendre le piano ? ... Et moi j'te dis qu'ils vont vite nous retrouver si on reste bêtement planqués derrière ce rideau Haram... Mais non 'Yu tu flippes trop. ... Tu vois j'te l'avais dit, à nous la corvée de vaisselle... Haram ! Mayu ! Qu'est-ce que vous avez fait de mon livre ? !

Elle monta encore d'un étage par un long escalier en colimaçon. Elle fit face à un long couloir, des portes donnant sur des chambres dont beaucoup n'avaient jamais servi, excepté pour les parties de cache-cache de Mayu et Haram. Les pas de l'adolescente étaient lourds, pesants, comme si elle hésitait à continuer, l'angoisse la tenaillait férocement et ne voulait pas la lâcher de sitôt. À chaque mouvement, elle soulevait la poussière, réprimant un ou deux éternuements, Mayu atteignit le bout du couloir et tourna vers une porte en bois d'ébène sur sa gauche. Elle souleva sa main pour ouvrir, mais elle mit un certain temps, elle resta comme bloquée sur ses deux jambes sans plus bouger. Elle n'entra dans la pièce qu'au bout de cinq minutes.

Cette pièce servait autrefois de chambre à ses parents, Haru et Amaya Hiro. Rien n'avait changé depuis trois ans. Aucun rangement ou nettoyage n'avait été fait.

Un lit à baldaquins se trouvait au fond, collé au mur, les draps étaient défaits, certains trainaient même sur le sol fait de bois. La fenêtre qui dominait une partie de l'un des murs avait des carreaux brisés. Les cadres photos sur les murs et étagères, tous représentaient la famille Hiro telle qu'elle était avant. Certains étaient tombés, leur verre fêlé ou délogé du cadre en question. Quelques bouts de porcelaines jonchaient le sol... Et au centre de tout ce chambar, une large tâche de sang sèché...

Cette chambre était le lieu où Haru Hiro tua sa femme, pris dans on ne sut quelle folie atroce. Le sang brunit, qui n'avait pas été nettoyé, était celui de la victime.

Mayu s'avança un peu, puis soudainement, ses jambes ne purent plus la porter. Elle s'effondra sur le sol, se prit la tête dans ses mains et hurla comme jamais. Sa tristesse, sa haine, tout ressortait d'un seul coup.

Papa arrête !!! ... Désolée mes enfants, j'aurais voulu... Espèce de salaud ! ... C'est fini, il ne fera plus jamais rien...

Mayu ne sut combien de temps elle resta lamentablement à pleurer par-terre. En l'espace d'un instant elle avait revu toute la scène qui avait été le point départ de la descente aux enfers qu'elle aurait toujours continuée si Ace ne l'avait pas incitée à se bouger... Plus aucune volonté ne semblait vouloir l'animer quand elle se releva. D'un pas chancelant, elle s'avança vers l'ancienne table de chevet de sa mère. Une photo de famille, puis une photo d'Haru Hiro... Mayu saisit fermement cette dernière et dans un élan de colère indéfinissable elle la jeta violemment sur le sol.

" Tout est de ta faute... HARU HIRO JE TE HAIS !! "

Elle fulminait mais sembla s'apaiser quand une musique délicate parvint à ses oreilles. Une musique qu'elle connaissait par coeur depuis que ses mains avaient frôlées un piano. Lentement, avec une lueur de compréhension qui naissait petit à petit dans ses yeux, sa tête se tourna vers l'armoire de sa mère...

C'était ici !

Elle tendit le bras et ouvrit. D'un geste rapide, elle écarta les robes et vestes colorées et fixa pendant un moment le fond de l'armoire. Puis comme si elle avait toujours sû... Sans ménagement, son poing fonça dans le fond de l'imposant meuble qui se craqua. Indifférente aux échardes qui s'étaient plantées dans sa main, Mayu entreprit d'arracher certains bouts de ce fond qui ne se révélait pas très solide.

En réalité, cette armoire avait un double fond et une fois que Mayu eut fait un trou suffisamment grand, elle put voir ce qu'elle était venue chercher... Cette arme aux pouvoirs puissants que possédait Amaya Hiro. Fébrilement elle la prit dans ses mains, elle avait la forme d'une guitare mais n'était pas dôtée de cordes mais d'une suite de touches comme celles d'un piano sur l'un de ses côtés. Une enveloppe l'accompagnait. Mayu en sortit un petit carnet dans lequel étaient notées des partitions ainsi qu'une lettre :

" L'arme est ici icomplète. J'ai caché sa " clef " dans un autre endroit. Le carnet est incomplet lui aussi, les autres mélodies seront à trouver par le prochain utilisateur, ou musicien comme j'aime le dire, auquel je souhaite sincèrement un grand courage.

A. H. "

Mayu reporta son attention sur l'instrument. Elle vit que sa mère y avait accroché les derniers présents qu'elle et son frère lui avaient offerts : Un collier de perles et une clochette dorée. Elle sourit à la vue de ces petits objets conservés si précieusement. Le regard vague, elle était plongée dans les confins de son esprit.

" Est-ce que j'y arriverai Maman ? Serai-je seulement digne d'user de cette arme ? Serai-je à ta hauteur ? "

Se reposant, affalé sur un canapé poussiéreux, Gorjak se mit à penser à plusieurs choses : Pourquoi la déesse l’avait envoyé ici, ce qu’il adviendrait de lui, quel gout pouvait avoir le Ace grillé, comment faire du pain perdu…. L’air las, il s’apprêta à s’endormir quand soudain il entendit un fracas dans les étages. Roulant au sol prés à se battre, il perdit finalement l’équilibre, épuisé encore par sa démonstration de force.
Il ne savait pas si la petite était la source de se vacarme mais il savait bien qu’elle en avait des ressources ! S’appuyant sur son bras droit, il prit pied sur ses jambes et se releva chancelant : cela lui donnait un air d’alcoolique de fin de soirée, mais après tout le ridicule ne tu pas surtout quand il n’y a personne pour admirer ces prouesses. Guidés par l’odeur de la jeune et tendre Mayu, il monta péniblement l’escalier en colimaçon, manqua de raté la dernière marche et s’étouffa à cause d’un nuage de poussière qu’il avait provoqué. Finalement arrivé devant une porte en bois massive. Il l’ouvrit lentement en retenant son souffle pour ne pas de nouveau gire dans un nuage de poussières.

Un vrai bazar occupé la pièce comme si un ouragan était passé par la. Ses yeux se fixèrent soudainement sur une large tache de sang sur un beau tapis brodé. Gorjak haussa les sourcilles croyant que cela était le sang de Mayu, mais en grand connaisseur il remarqua qu’elle n’était plus du tout récente. Finalement, il la vit devant une grande armoire en bois dont le fond était salement amoché. Voyant le filet de sang qui dégoulinait un peu de la main de la jeune fille il pencha la tête sur le coté et avança vers elle. Il lui prit le poignet mais elle essaya de se dégager. Résistant, il la regarda avec un sourire qui se voulait compatissant :

-Allez viens t’assoir.

L’amenant vers le lit, il la fit assoir et il s’assit a coté d’elle. Avec une délicatesse chirurgical il entreprit d’enlevée de sa main les échardes qu’elle s’était plantés en défonçant l’armoire.

-Pas besoin d’être un devin pour deviner qu’il s’en est passé des choses dans cette maison. Et pas que des parties de plaisirs, dit il en scrutant le visage pensif de Mayu.

Une fois, les échardes enlevées, il lécha les plaies sous le visage horrifié de la jeune fille. Bah ! Les jeunes de nos jours ne savent plus les bases des soins se dit Gorjak ennuyé. Elle se dégagea et s’avança vers la fenêtre, lui tournant le dos.

-Allez, je ne vais pas te manger !

La jeune fille se retourna brusquement et le regarda d’un air furieux. Il avait entrepris se monter sur le lit pour sauter dessus comme un gamin sur le lit de ses parents. Puis, rattrapé par sa fatigue il se laissa tomber, assis. En regardant le sol, il remarqua une photo brisé : et quand il la vit il comprit tout. Elle haïssait son père, personne dans la maison, la tache de sang sur le sol. Et puis surtout le lien intense qui la reliait à un esprit en colère.

Il se leva et s’approcha de la grande porte d’ébène :

-Il n’y aurait pas un vieux cimetière dans ton manoir ? dit-il avec un sourire entendu.

N’ayant plus la force de discuter, elle l’emmena dans l’immense jardin, cachant sa nouvelle arme sous son manteau sans que Gorjak puisse s’en apercevoir……

Marchant dans les hautes herbes jaunes, Ils s’avancèrent vers le grand carré de terre décoré de tombe mal entretenu. Une fois là bas, Mayu s’était arrêtée vers des tombes dont le temps avait peu détérioré. La regardant du coin de l’œil, il choisit une tombe qui semblait daté d’au moins 40 ans. Elle le regarda, et sachant se qu’il allait faire, tourna la tête vers le ciel, révoltée.

Craquant les os de ses doigts, il se prépara à l’impact. Usant de toute la force qui lui restait, Il frappa le sol qui sembla se brisé en deux : des gerbes de terres volèrent dans le ciel et de nombreux morceaux de bois pourris firent de même. Surpris, Gorjak se heurta à une plaque de zinc qui faillit lui cassé la main. Décidément, les tombes de se monde était bien protégés, d’ailleurs cela était mieux ainsi : le cadavre qui « décorait la tombe » avait encore de la chair sur les os, desséché certes, mes encore mangeable.

Il dégagea péniblement le corps de la tombe et, soutenant son visage le tournas vers Mayu :

-Dis bonjour à ton ancêtre !!

L’estomac de Mayu n’étant peu habitué à ce genre de spectacle, elle ne put réprimer son haut-le-cœur et partit en courant pour déglutir ce qui semblait être son dernier repas. Sans plus de cérémonie, Gorjak sortit son couteau et entrepris de sortir les entailles. Il n’aimait pas trop la viande froide, mais comme on dit, a la guerre comme a la guerre !
Après avoir reprit des forces, il évalua ses pouvoirs : les étendant un maximum autour de lui, il remarqua qu’il pouvait atteindre les 700 mètre de diamètre que se soit en longueur mais aussi sous lui dans l’immense immeuble. Décidément, la famille de cette petite était très puissante !

Gorjak se releva avec énergie et se plaça devant la tombe que Mayu regardai il y a quelques minutes. Il sentit sa présence derrière lui :

-C’est ton père n’est pas ? Son esprit rode encore ici, dit-il à Mayu qui recula surprise. C’est pour sa que tu es encore mal a l’aise ici …. Mais ne t’inquiète pas, NOUS allons apaiser son âme…

Et alors, levant les bras vers le ciel qui se couvrit de nuages menaçants, il déchaina son pouvoir. Le sol tout entier et même l’immeuble tremblait sur ses fondations. A la vitesse de la lumière, l’esprit de Gorjak fonça sur l’esprit en colère et l’enveloppa de son emprise. Toute la colère, tout le savoir, et les pouvoirs amassés du défunt se déversèrent dans le corps du nécromancien qui semblait lancé des éclaires rouges et verts de ses mains, qui montaient vers le ciel pour rencontrés les foudres naturelles qui se déchainés. Tout l’être de Gorjak tremblait de tension : enfin, il avait retrouvé son pouvoir qu’il avait acquis au temps de son règne absolu. Il s’étendait à présent sur des kilomètres à la ronde. Mais il savait qu’il ne garderai pas ce pouvoir : La renaissance d’un être d’une puissance assez importante ne pouvait pas être totalement contrôlé. Ainsi l’esprit repris son dut, mais Gorjak sentit encore se pouvoir qui, il le savait lui servirait le temps voulut.

Une fois l’esprit lié au sien, il devait à présent relié l’esprit à son corps. Puisant dans le corps décomposé, il décrypta le code génétique de celui-ci et le présenta a l’esprit qui le reconnu. Dans un flash qui sorti de terre par les failles craquelées, Haru Hiro reprit vie.
En une explosion, sa main décomposée sortit de terre suivit par le reste de son corps. Comme un chef d’orchestre, Gorjak agita les bras pour faire bouger l’ADN qui restructura peu a peu le corps du mort vivant. Pendant qu’il œuvrait pour sortir de sa prison de terre, les organes réapparaissaient, tissé par le pouvoir de Gorjak, les muscles saillant couvraient les os, brillant à la lumière de la foudre qui sortait de son corps. Puis peu à peu les tissus qui l’habillait couvrissent la peau nouvelle, montrant des vêtements ambles de couleurs vert.

Oui, Haro Hiro était de nouveau sur terre et il fixait intensément sa fille, qui tremblait d’effroi …..

[Joyeux Halloween XD]

Mayu n'en croyait pas ses yeux... Là, devant elle, Haru Hiro, son père venait de revenir d'entre les morts grâce aux pouvoirs de Gorjak. Rien n'avait changé sur lui, il semblait toujours être le même qu'il y a trois ans. Toujours ce même regard dur, assuré et sage à travers ses yeux verts pâles comme si la folie qui l'avait pris en tuant sa femme l'avait quitté pour laisser libre place à celui qu'il était avant.

" Toi... " Murmura Mayu dans un souffle.

Elle tremblait de tous ses membres et recula de quelques pas tandis que son père, lui, avançait vers elle, une expression neutre sur le visage.

" Bonjour Mayu. "

La jeune fille recula encore plus.

" Ouais... J'aurais du m'y attendre à ça... " Soupira l'ancien maréchal avec un sourire empreint d'une certaine tristesse auquel Mayu n'accorda aucune attention. Haru Hiro sembla se résigner pour le moment et se tourna vers Gorjak.

" Je crois deviner sans me tromper que c'est à vous que je dois cette 'renaissance' soudaine, n'est-ce pas ? Il faudra que vous me racontiez pourquoi. "

À cette question le nécroment acquiesca avec un air satisfait, il attendait la suite des évènements mais pour l'instant, l'attitude bornée de Mayu le gênait : Il n'avait pas fait tout ce remue-ménage pour qu'elle refuse obstinément de parler avec son père ! Elle n'avancerait jamais sinon...

Le paternel reporta son intention sur sa fille qui pendant ce petit laps de temps était restée tête baissée vers le sol, complètement immobile. Il s'approcha et voulu poser sa main sur son épaule, elle le repoussa vivement, l'effroi dans ses yeux avait fait place à une colère farouche.

" Ne me touche pas... Assassin ! " Souffla-t-elle entre ses dents.
" Assassin ? Ah oui, tu dois parler de ça... "
" Comment ça je dois parler de 'ça' ? Comment oses-tu parler de ce que tu as fait à Maman avec autant de légèreté ? ! Comment oses-tu même venir me m'adresser la parole après tout ça ? ! Mayu fit volte-face et regarda Gorjak. Vous auriez mieux de laisser cette ordure pourrir dans sa tombe, il ne mérite même plus la vie. "

Mayu fulminait comme jamais auparavant, toute sa colère était sur le point d'exploser.

" Tu as des paroles bien dure envers ton père, ma fille. "
" Tu... Toi... Tu n'es plus mon père, et depuis longtemps. Tu n'es qu'un pauvre salaud qui n'a pas hésité à mettre un terme à la vie de sa femme tout en l'ayant fait souffrir durant trois années avant ! "

Haru ne prêta pas attention au ton qu'employait Mayu à son encontre... Elle avait tout à fait raison, un salaud, voilà comment il avait agi envers sa femme, et par la même envers sa famille, ses paroles n'étaient que trop vraies.

" Et que diras-tu du fait que Haram n'aie pas hésité à me tuer moi juste après ? " Riposta-t-il histoire de voire ce qu'allait rétorquer sa fille, le dialogue s'engageait petit à petit entre eux deux, il fallait qu'il parvienne à se justifier auprès d'elle bien qu'il était conscient que ses actes n'avaient rien de réellement justifiables.

" Tais-toi ! Ne parle pas d'Haram non plus ! " Rugit-elle en se jetant sur son père poing en avant, poing qu'il arrêta aisément d'une seule main. " Il a fait ça pour venger Maman, tu n'as eu que ce que tu méritais ! "
" Tu es bien trop impulsive Mayu. Me laisseras-tu au moins m'expliquer ? "
" Il n'y a rien à expliquer, je crois que tout est clair non ? ! "
" C'est pour cela que tu seras libre de penser ce que tu veux mais je ne veux pas te laisser penser qu'avoir tué Amaya me laisse sans regretter amèrement. "

Mayu ne dit mot, aussi son père continua.

" C'était la folie... La folie causée par le pouvoir. "
" Oui c'est sûr que toi maréchal tu as dû avoir un ego surdimensionné qui t'a octroyé le droit de tuer ta femme ! "
" Ce n'est pas de ce pouvoir là dont je parle, mais de ce que tu as de caché son ton manteau. "
" Mais bien sûr... Et comment l'arme de Maman a-t-elle pu causer ta folie dis-moi... ? "
" Tu connais sa nature, l'une des armes de One Piece, l'arme du musicien, une puissance tout simplement démentielle que même les rêves les plus fous ont du mal à imaginer. "
" Et alors ? " Répliqua sèchement Mayu, il commençait à la lasser sérieusement, pour elle, il ne méritait aucune excuse.
" Alors, je me suis mis en tête que cette arme pourrait être dangereuse. "
" Tu accordais donc si peu de confiance à Maman ? "
" Ce n'est pas ça, mais... Comment dire... Cette arme renferme une telle force que beaucoup en perdent l'esprit, l'être humain est faible. C'est ce qui m'est arrivé. De plus la pression que j'avais en tant que maréchal n'a rien arrangé... Je me devais d'assurer ordre et protection sur Totena. Tout cela a contribué à ce que je suis devenu, un 'assassin' comme tu l'as dit. Mais ne vas pas croire que je ne m'en veux pas, même dans la mort je n'ai de cesse depuis ce jour de me maudire, j'aimais tellement ta mère mais il faut croire que mon esprit était bien trop faible comme tous les autres. "
" ... "
" C'est pour ça que je te demanderai de t'en débarasser. À tes côtés quelqu'un pourrait très bien en venir à agir comme je l'ai fait. Je ne veux surtout pas que ma fille perde sa vie elle aussi, de la même façon je l'ai arrachée injustement à Amaya. "
" Mais tout le monde n'est pas comme ça... Il n'y a pas que des gens qui se laissent berner par la folie. J'en ai besoin, je ne m'en débarasserai pas. "
" Tu es bien trop naïve ma pauvre fille, tout comme l'étaient Amaya et Haram, ils se laissaient eux aussi berner par de pareilles illusions idéalistes sur l'Homme. Tiendrais-tu tant à finir comme ta mère ? "
" Je t'ai déjà dit de ne pas parler d'elle ainsi ! "
" Soit, je ne t'empêcherai pas et je ne remettrai pas en cause ta capacité à maîtriser cette arme donc. La seule chose que j'estime avoir le droit de te dire en tant que père, même si tu refuses de me considérer comme tel, c'est de faire très attention à toi et à ceux qui t'entourent, il ne faut pas que tu te laisses avoir. "
" Pfff... " Fit Mayu la mine sombre avant de hisser son instrument sur son dos en bandoulière et de commencer à marcher dans l'idée de rejoindre Ace et Kirindan, qui savait ce qui se passait de leur côté, sans se demander si les deux autres la suivaient.

Un conflit se déroulait en elle : D'un côté elle ne pourrait jaimais pardonner à son père, mais même sans ça elle refusait de vivre avec ce ressentiment si fort bien qu'il se soit platement excusé et justifié. De l'autre, elle ne voulait se l'avouer, le père que Haru Hiro avait été avant de sombrer dans la démence lui avait manqué terriblement, au même titre que son frère et sa mère.

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