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 Jameo du Pays des rêves (Ou le rêveur)

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Mayu Hiro
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MessageSujet: Jameo du Pays des rêves (Ou le rêveur)   Jameo du Pays des rêves (Ou le rêveur) Icon_minitimeJeu 21 Mai - 2:34

Voici une pitite nouvelle écrite pour le concours d'écriture du lycée (Shina j'attends la tienne *o*). Le thème imposé étant " une nuit au lycée ". Le pseudo que j'ai utilisé est, comme vous pouvez le voir, celui que j'utilise également sur ce forum ^^. Bonne lecture...




Jameo du Pays des rêves (Ou le rêveur)
Par Mayu Hiro




« Vous saisissez alors toutes les caractéristiques du Second Empire… » Telles étaient les sages paroles prêchées par le professeur d’histoire.

La classe de première économique et sociale qui assistait au cours ne comptait guère plus que quelques rares élèves réellement intéressés par Napoléon III et le bonapartisme. Une bande d’amis assis à l’avant dernier rang semblait très inspirée…

« Hey Zack ! Zack ! Zack ? Fit discrètement un jeune homme du nom de Lorenzo à l’adresse de son ami qui ne semblait donner aucun signe d’attention envers lui tant il était obnubilé par un jeu vidéo qu’il avait de caché sous sa veste.

Il réitéra sa tentative…

-ZACHARI ! Tu vas décrocher de ta console oui ou non ?

Le dénommé Zachari releva la tête et jeta un regard noir sur Lorenzo, il murmura à son camarade :

-Déjà je t’interdis de m’appeler par mon prénom, ensuite pour la discrétion tu repasseras, mais surtout…

C’est à ce moment-là que les yeux de Zachari (Oups fallait pas le dire… On reprend.). C’est à ce moment-là que les yeux de Zack s’embuèrent, devenant ainsi larmoyants.

-… Mais surtout… Le pire dans tout ça… LE SWORDSTRIKE S’EST FAIT ANEANTIR PAR LE FREEDOM ! C’EST AFFREUX ! »

Lorenzo regarda son ami en prenant un air à la fois désespéré et affligé, laissant son ami occupé avec son jeu vidéo il tourna la tête vers leurs deux voisines de classe, Emilie et Françoise. Les deux jeunes filles étaient occupées à ce qu’elles se plaisaient à appeler « une activité autrement plus constructive qu’un cours d’histoire », autrement dit du dessin.

« Lorenzo dis à ton ami de se calmer, il nous déconcentre… Soupira Françoise, une gomme à la main qu’elle passa sauvagement sur un trait de crayon.
-C’est aussi ton ami Chocolat…
-WAAAH ! TAISEZ-VOUS J’AI ENCORE PERDU !

Zack pleurait presque à chaudes larmes sur l’épaule d’Emilie qui était rouge de honte.

-ZACK ! » S’écrièrent Lorenzo, Françoise et Emilie d’une même voix.

Bien entendu comme chacun sait, un grand cri tonitruant n’est jamais sans être aperçu (Sauf dans les histoires), aussi celui qu’ils appelaient communément l’homme-poireau s’approcha des quatre jeunes silencieusement et d’un geste tout aussi gracieux que théâtral, il asséna un violent coup sur l’une des deux tables à l’aide d’un classeur épais.

« Zachari Popotame ! Lorenzo Hophile ! Emilie Mace ! Françoise Heaux ! Vous n’avez donc jamais fini ? Si mon cours ne vous intéresse pas, libre à vous, vous pouvez tout aussi bien sortir immédiatement… »

Nos amis adressèrent leurs plus yeux de chiens battus, acte qui perdit toute son utilité lorsque le poireau se mit à danser joyeusement un Madison sur l’estrade devant le tableau. Ses yeux ne brillaient plus de leur éclat naturel, comme si brusquement le professeur d’histoire était devenu quelqu’un d’autre. Complètement ébahis, les élèves ne cherchèrent même pas à l’arrêter. Il ne sembla reprendre ses esprits qu’au moment où la sonnerie annonçant la fin des cours retentit. La classe sortit de la salle en rangeant rapidement cahiers et autres trieurs dans les sacs, le tout dans un fou rire le plus total.

***

17 h 20 passées, les couloirs du lycée Geoffroy Saint-Hilaire se vidaient petit à petit. Les élèves se hâtaient pour sortir, rentrer chez eux, prendre leur car... Emilie, Françoise, Lorenzo et Zachari avaient pour habitude de traîner dans les couloirs avant de quitter le lycée. Dans l’allée des B200, ils s’apprêtaient à descendre tout en parlant du phénomène qui s’était produit durant le cours d’histoire.

« C’était quoi son problème au prof ? S’exclama Zachari.
-Ben on était un peu en train de faire du bruit… Lui répondit Lorenzo.
-Je ne parle pas de ça pomme de terre, mais de sa danse en fin d’heure.
-Si ça se trouve il était possédé par un esprit malin ! Déclara Emilie triomphante.
-Emilie comme moi tu es fan de fantastique mais faudrait peut-être pas pousser non plus… »

Françoise avait dit ces mots d’un ton amusé avant de s’arrêter soudainement en marche devant l’une des portes menant à l’un des escaliers.

« Ben qu’est-ce qui t’arrive Chocolat ? Demanda Lorenzo intrigué.
-On ne peut plus avancer… Déclara la jeune fille à ses compagnons.
-Ca y est toi aussi tu délires ! Dit Zachari en riant.
-Mais non ! Regarde par toi-même ! Répliqua Françoise en poussant Zack vers le passage. Alors je délire toujours ?
-Euh… Si je vous dis qu’effectivement on ne peut plus passer… » Fit le jeune homme en se tournant vers Lorenzo et Emilie.

C’était comme si un mur invisible s’était dressé devant eux, lorsqu’ils essayaient d’avancer des sortes d’ondes semblables à celles à la surface de l’eau se dessinaient dans le vide et il leur était impossible de continuer leur chemin. Les quatre amis essayèrent toutes les autres sorties d’escaliers de l’étage, mais rien à faire : Ils étaient bloqués ! S’échangeant quelques regards peu rassurés, d’un commun accord, nos compagnons décidèrent de s’asseoir au milieu d’un couloir et de réfléchir. La nuit n’allait plus tarder à tomber, étaient-ils les seuls prisonniers du lycée ? Ils espéraient être repérés… Bonjour l’angoisse, déjà que les cours ils les supportaient mal la journée, si en plus ils allaient devoir passer la nuit dans le lycée, les voilà vernis.

***

Cela devait faire au moins trois heures que Zachari, Lorenzo, Françoise et Emilie s’étaient posés. Zachari et Françoise toujours assis en tailleur et Lorenzo étalé de tout son long, Emilie se leva d’un coup.

« Je… J’ai vu… Quelque chose a bougé là-bas ! Murmura-t-elle aux trois autres qui commençaient à somnoler.

Sans les attendre elle se mit à courir dans la direction qu’elle avait indiquée précédemment de son doigt.

-Hey ! Protesta Françoise qui se releva en prenant appui sur Zack qui s’effondra par-terre.

Elle courut à sa suite.

-Attendez-nous ! » S’écrièrent les deux jeunes hommes sur leurs talons.

***

Arrivés près des salles B230, ils s’arrêtèrent…

« Tu te moques de nous là Emilie, il n’y a rien du tout ici. » S’étonna Lorenzo en regardant autour de lui.
-En plus il fait hyper sombre, comment veux-tu distinguer quoi que ce soit ? Renchérit Zack.
-Mais j’ai vraiment vu quelque chose ! S’écria Emilie en s’impatientant. Je ne suis pas encore folle merci, Françoise, tu peux rallumer la lumière s’il te plaît ? Je suis sûre qu’il y a quelque chose ici ! J’ai vu un truc tout petit bouger au fond de ce couloir, comme un enfant…
-De mieux en mieux…
Soupira Françoise. Maintenant la lumière refuse de se remettre en marche !
-Ce lycée a vraiment un problème. Dit Lorenzo.
-Sans blague… On n’avait pas remarqué ! Ironisa Zachari en posant sa main sur l’épaule de son ami espagnol.
-Si vous voulez je peux la rallumer moi la lumière ! Fit une voix enfantine venue de nulle part.
-Qui a parlé ? Demanda Zack d’une voix forte.
-C’est moi. Reprit la petite voix.
-Qui ça moi ? S’emporta Lorenzo.
-Jameo.
-Et c’est qui Jameo ? Fit Emilie.
-Attendez, je vais d’abord régler ce petit problème de luminosité… »

Aussitôt dit, aussitôt fait. La lumière reprit place chaque lampe et la clarté regagna le couloir.

Au milieu des quatre amis se trouvait un tout petit être dont la taille ne dépassait pas le mètre. Il avait un visage poupin, un petit nez et quatre jolies petites moustaches. Il était vêtu d’un poncho à capuche pointue surmontée d’un pompon rouge. Il portait également un pull et un pantalon cousus dans un tissu doux avec une paire de petites chaussures en toile. Le dénommé Jameo arborait un large sourire et ses yeux pétillaient de malice et de douceur. Il s’inclina poliment, son pompon touchant le sol et d’une voix toute joyeuse il leur dit :

« Je me présente, je suis Jameo du Pays des rêves. Je suis donc un rêveur.

Les yeux écarquillés, Emilie, Zachari, Lorenzo et Françoise firent ce que certains appellent une tête de six pieds de long. Etaient-ils en train d’halluciner ? Etait-ce une farce ? Etait-ce un… Rêve ?

-Comment ça Pays des rêves ? Comment ça Rêveur ? Qu’est-ce que vous nous racontez ? Interrogea Françoise.
-Laisse tomber, ce n’est qu’une plaisanterie de bas étage… Soupira Lorenzo qui ne semblait pas vraiment convaincu par ses propres dires, il est vrai que sûrement peu de personnes s’adonnent à ce genre de farce.
-Comment ça une plaisanterie ? N’insulte pas les rêveurs veux-tu ! Sans moi vous seriez sûrement dans de beaux draps !
-Qu’est-ce qu’un rêveur Jameo ? Demanda gentiment Emilie en plaquant sa main contre la bouche de Lorenzo qui allait répliquer.
-C’est vrai que vous méritez quelques explications, asseyons-nous et je vais tout vous raconter. »

***

Jameo avait matérialisé sous leurs yeux quatre coussins moelleux plus un cinquième plus petit, adapté à sa taille. Chacun prit place devant le rêveur, avide de curiosité.

« Pour commencer, et bien le Pays des rêves est ce qu’il est, tout est dit dans son simple nom. C’est tout simplement là où vous vous trouvez lorsque vous dormez et que vous rejoignez les songes. Ensuite viennent les rêveurs. Les rêveurs sont donc les gardiens de ce monde. Nous sommes chargés de veiller au bon fonctionnement des rêves, que personne ne s’infiltre dans ceux des autres et sème le désordre et la panique. Pour éviter cela, nous devons aussi veiller à ce que personne n’aie connaissance du Pays des rêves tel que nous savons qu’il est réellement.
-Donc tu as failli à ta mission puisque nous sommes au courant maintenant. Remarqua Françoise.
-En effet, mais cela peut s’arranger. Et avant de vous expliquer certaines choses, laissez-moi continuer. Les rêveurs ne prennent une forme physique devant les humains seulement dans le Pays des rêves, s’ils désirent se manifester dans le monde réel, ils doivent le faire par le biais d’une tierce personne en prenant possession de son corps et de son esprit.
-Donc cet après-midi en cours d’histoire c’était… Commença Zachari dont les yeux, comme ceux des trois autres adolescents éberlués, furent éclaircis par une lueur de compréhension.
-En effet, tu as bien deviné, c’était moi.
-Mais pourquoi as-tu fait ça ? Si tu veux qu’aucun humain ne prenne conscience du Pays des rêves, il vaut mieux éviter dans la mesure du possible d’enter en contact avec eux. Dit Emilie quelque peu étonnée.
-Cela est vrai, mais je voulais vous remercier. On me dit souvent que le monde réel est fort imparfait, que seul celui des rêves peut permettre un lieu paisible, ce avec quoi je ne suis pas d’accord du tout. De plus, je vous ai vus ce matin aider cet élève qui se faisait agresser dans la cour, c’était très courageux. J’ai voulu en quelque sorte vous récompenser pour cet acte généreux en vous évitant une punition qui pourtant certes était méritée.
-Nous nous ne te voyons pas depuis le monde réel, mais toi du Pays des rêves tu peux nous voir nous ? Demanda Lorenzo.
-Tout à fait. Répondit le rêveur. Mais maintenant je vais vous révéler une chose, la bonté qui se lit en vous quatre nous a conduit, tous les rêveurs, à faire de vous nos représentants terrestres. C’est à dire que vous aurez les mêmes pouvoirs que nous et vous resterez sur Terre et veillerez à ce que personne ne perce le secret de quelque manière que ce soit. Si par exemple un rêveur laisse une trace de son passage beaucoup trop voyante, vous devrez à tout prix l’effacer. Vous pourrez également intervenir dans le Pays des rêves bien entendu.
-Quels sont les pouvoirs des rêveurs ? Redemanda l’espagnol.
-Entre autres, il y a celui de la matérialisation. Vous pourrez à loisir faire apparaître que ce bon vous semble, mais si cela est trop puissant pour vous, vous risquez d’en perdre le contrôle. Un rêveur peut donc aussi, comme vous l’avez constaté, être doué de télépathie.
-Mais attendez Jameo ! S’exclama Françoise. Si on peut vous voir physiquement, ça veut qu’actuellement nous sommes en train de rêver ?
-Exactement. D’ailleurs, il est temps pour vous de vous réveiller si vous ne voulez pas avoir d’ennuis. Vous vous êtes endormis dans ce couloir et je suis apparu devant vous pour vous annoncer tout cela. Pour éviter que vous ne vous fassiez trop remarquer par les autres élèves qui vont bientôt arriver, car oui le jour se lève, je vais vous transporter plus loin à l’abris de leurs regards. Déclara le petit Jameo. Voilà, mon rôle de messager est achevé, et je vous prie absolument de croire à tout ce que je vous ai dit, que quand vous serez éveillés vous ne vous disiez pas que cela n’était qu’un rêve. Pour cela avant de vous enlever d’ici je vais vous donner un objet à chacun qui restera dans le monde réel, un bracelet.

Jameo s’approcha de Françoise, Lorenzo, Emilie et Zachari et leur passa autour du poignet gauche un petit bracelet fait dans une lanière de cuir noir.

-Ce sont des bracelets de rêveurs. Prenez-en grand soin. Maintenant… Réveillez-vous ! Finit Jameo dans un sourire.
-Hey le nain attends ! » Commença Zachari mais sa phrase se perdit dans le néant…

***

Quel beau tableau ils faisaient… Etalés tels d’énormes crêpes au milieu du réfectoire du lycée, Emilie, Françoise, Zachari et Lorenzo se réveillaient tant bien que mal. Tout en se levant ils se regardèrent d’un œil interrogateur, avaient-ils bien vu la même chose ? Le jour s’était levé, et du bruit venait des couloirs, les élèves qui allaient aux premiers cours se faisaient entendre. Les quatre amis sortirent discrètement de la cantine et arrivèrent au niveau de l’intendance dans les salles B100, personne ne semblait avoir fait attention à eux. Serrant leur sac sur eux, ils prirent la suite des autres étudiants en essayant d’avoir l’air le plus normal possible.

***

Ils se rejoignirent pendant la récréation de 10 h 20 dans un coin peu animé de la cour pour discuter de ce fameux rêve.

« Alors vous y croyez vous ? Fit Emilie. Vous pensez qu’ils vont nous recontacter un jour ces rêveurs, pour nous donner d’autre détails sur notre « nouvelle mission » en tant que leurs représentants ?
-Et bien… Commença Françoise en regardant chacun d’eux. Nous portons toujours les bracelets de Jameo… »




FIN.
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