"Et quand tu lèveras les yeux au ciel, mon corps y sera, baigné de sang, victorieux" Bataille du Palais de Justice de Toténa

[Hrp: Je suppose que l'on peu cesser séance tenante toute autre activité pour venir ici, non? Si ce n'est pas le cas, je pense qu'on supprimera mon post. Mais une guerre, c'est trop bon, il faut que je me lance. Faisons comme si je revenais de sélénia ]

L'odeur était déjà familière. Malgré le fait d'être "de retour" chez lui, Cesnij avait toujours dans le nez la vieille odeur de la guerre, cette vieille pute aux babines sanglantes, louve romaine, dans toute sa splendeur. La grande catin. Il tiqua un peu. Il ne s'était pas encore bien remis de son retour, en fait il venait juste de commencer vraiment à récupérer, après avoir pas mal lutté pour simplement parvenir à fermer un oeil. Au moins l'odeur de l'humus pourrissant n'était elle plus là pour l'escorter. Le chaos semblait être apparu de lui-même, spontannément, comme toujours, comme si la haine des hommes éclatait toujours de la même manière, comme un diable bestial et cornu qui défonçait bruyamment le couvercle de la petite boîte à ressort qui le contenait, cette bonne vieille boîte, cette bonne vieille pandore... Il secoua la tête et remis sa chemise et ses bottes, harnachant son ceinturaon à sa taile, et en prenant trois autres, par mesure de sécurité. Six-cent balles, voilà ce qu'il avait. Plus six. Il arma Mjolnir, polissant doucement de la paume de sa main la vieille crosse patinée de corne.
Sortant dans la rue de l'oeil, il commença à la longer, lorsque d'intenses déflagrations retentissent au dessus de sa tête. Des aéronefs complexes, aux mécanismes qu'il ne comprenait pas, se livraient un combat de toute beauté, ballet aérien dantesque de toute beauté, tout en feulement agressifs et détonation bourdonnante. L'un d'eux venait de perdre sa propulsion et descendait à toute vitesse vers sa rue. Ni une ni deux, Cesnij se précipita en avant, projetant ses jambes l'une devant l'autre, comme pour une course mutuelle entre ses membres. Puis, lorsqu'il sentit le souffle rauque de l'incendie s'échappant de la traînée de l'oiseau d'acier, il se projeta en avant, bras tendu, jambe repliées sous lui. Le chasseur s'écrasa en pleins dans un paté de maison, le faisant s'effondrer sur un château de carte. Les rues prirent feu les unes après les autres, la nature du combustible de ses propulseurs ayant l'air de s'enflammer aisément, et à de très hautes températures. Dans les rues suivantes, s'était le chaos. Des civils faisaient leurs bagages en toute hâte, semblant s'évanouir dans les airs devant le seuil de leur porte. Les vrais autochtones de Toténa, eux, se contentaient de s'enfuir dans les campagnes envirronante, prenant d'assaut les ascenceurs de la haute cité. De nombreux pillards s'affairraient dans les rues, mais Cesnij ne s'en inquiétait pas; user des balles contre ces gens n'ammenerait pas la cessation du conflit. Cependant il avait son idée. Il traversa les rues les unes après les autres, comme un vent violent d'automne, et arriva à destination: La Haute cour de Justice. Là il allait choisir son camp. A qui tirerais le premier.

[Machina]

D'un coup, Aya avait senti tout son corps vibrer, et la voix triomphante et tonitruante de Deva avait retentit en elle. Soudain, elle s'était rendue compte que cette voix provenait son pas de son esprit, mais de sa propre bouche... Ses yeux bleus s'écarquillèrent et ce fut comme une explosion...

Deva, le démon, le monstre qui avait tant ravagé, fut libéré... Le crane d'Aya explosa intérieurement, en une déferlante de douleur, qui la détruisit presque instantanément... Son cœur s'enflamma dans sa poitrine, et finit en un petit tas cendres rouges qui allèrent se répandre dans le sang bouillonnant de la malheureuse. Son corps s'effondra au sol, immobile, apparemment morte... Shadow, a son image, s'était écroulé également, ses grandes pattes semblant agitées des soubresauts nerveux post-mortem.

Pourtant, la main droite de la jeune femme remua, chercha une prise pour se relever... Elle agrippa le banc où elle était assise quelques secondes auparavant, et se redressa... Ses cheveux avait changé de couleur, passant d'un violet pâle à un rouge incendiaire, ses grands yeux bleus devinrent d'un violent ardent, couleur d'améthyste... Ses formes déjà opulentes se rendirent plus sexy. Debout, la jeune femme se débarrassa de ses vêtements et, nue, regarda autour d'elle, les mains sur les hanches...

"Qu'est ce que c'était que ces fripes?
Shadow, debout !"

Même sa voix paraissait plus mure...

L'animal se leva, et sa maitresse monta sur son dos. Les yeux du loup étaient rouge sang...

"Allons sur Totena.
J'ai besoin de nouveaux vêtements"

Ses ailes déployées derrière elle, ils partirent, et passèrent a travers les mondes, sans utiliser le passage, grâce aux pouvoir d'Aya et de Deva combinés...

Quelle douceur, presque un orgasme...

[Totena]

Quand Deva et Shadow arrivèrent a Totena, l'anarchie la plus totale régnait... La démone repéra une boutique de vêtements, mais trois anciens Gardiens lui barraient la route... Levant ses ailes, elle descendit en volant de sa monture, puis elle se posta devant les trois hommes. Leurs regards se firent pervers, libidineux, en se posant sur son corps parfait… Soudain, ils s’écroulèrent… Tous morts…

L’ange déchu défonça la vitrine d’un coup de poings, et attrapa une longue robe noire, qu’elle revêtit…

Dans l’un de ses oreilles, une musique divine s’insinua… La musique d’un champ de bataille… Ni une ni deux, elle partit vers l’endroit d’où provenaient ces bruits délicieux…

Arrivée là, elle vit une gigantesque bataille, pour ainsi dire une guerre, se déroulait sous ses yeux gloutons. Deva se mordit l’intérieur de la main, et laissa son sang couler au sol. Il forma alors un pentacle scintillant et, d’un seul coup, la démone plaqua sa paume au centre de cette figure ésotérique… Une gigantesque faux se matérialisa dans sa main, une faux étrange, à la lame d’améthyste…

« Il est temps de reprendre notre vie, Shadow… » Murmura-t-elle, le regard tourné vers le sol…

Il se jetèrent alors dans le cœur de la bataille, tranchant, mordant, déchiquetant tout sur leur passage… Ils n’osaient pas encore s’approcher des excellents combattant, préférant se faire la main auparavant sur des novices et des bons combattants…

Le fracas des armes était assourdissant. L'inconveniant quand un milliard de monde s'entrechoque en une mélée barbare à la croisées de ceux-ci, il s'ensuit des situations étranges. Comme par exemple la rencontre entre un sabre laser et un bon vieux colt. *Un imbécile, concentre toi sur ceux qui font le vide autourd'eux.* Difficile pourtant de distinguer quoi que ce soit dans ce chaos. L'esplanade colossale, cernée de hautes structures, était littéralement pleine à craquer, chaque centimètre carré de terrain étant occuppé par la bataille. De plus, se déversant de chaque artère comme les goutes d'eau qui forment un océan en se jetant finalement dedans, il arrivait toujours plus de combattant. Dont certains qui n'avaient aucune autre motivation que de se plonger corps et âme dans le chaos. Debout sur une pile de débris, le pistolet levé, une longue hésitation parcourue l'esprit de Cesnij comme une lame de fond. Que voulais-t-il au fond, mourrir ici?
N'aspirait-il pas à vivre, vivre libéré des doutes?
*Vivre ou mourrir quelle différence? C'est du pareil au même, la vie c'est mourrir un peu plus chaque jour.* Il examina alors de ses yeux habitués au chaos des armes pour trouver l'endroit clef, car il en ai toujours un en chaque lieu, même les plus noirs. Soudain il trouva. *Comment ai-je pu louper ça!?* En effet, au travers la fumée et les tir, on appercevait le palais des voyageurs, du moins ce qui restait de son imposante façade, transformée en une pyramide de gravats. Mais plus impressionant que tout le reste, un titan de métal, semblable à un avatar jubilant de la guerre s'en donnait à coeur joie contre les rares défenseurs de l'édifice.
Autour de lui, quelques combattants d'élites semblaient faire refluer la marée des combats par leur simple présence.
Un frisson glacial parcouru la colonne vértébrale du marcheur.
Peur? Excitation? Il ne saurait le dire. Et n'en avait cure. En deux-cent millénaires de combats, jamais il n'avait fui, et ce jour ne serait certainement pas le premier.
*Il est fort probable que j'y reste. C'est la vie.*
Et les balles commencèrent à pleuvoir.
Traçant devant lui leur sillage de feu et d'argent.
Comme le plus cinglé des fils de pute qui peuplaient l'ouest, cesnij dévala le petit monticule ou il se trouvait, en arrosant les hommes droit devant lui.
Il hululait comme une sirène d'incendie, sa raison ayant été écrasée par quelque chose d'incroyablement ancien et dur, une machine noire et rouillée, mortelle et implacable, qu'on nomme folie.
Sa main droite tremblait pendant qu'il délivrait le tonnerre, et de temps à autres, sa main gauche virevoltait pour recharger, attrappant les six balles et les jetants dans les airs devant lui, comme un kaléïdoscope de lumières cuivrées qui jetaient comme une lueur enfantine dans son regard. Un sourire clair et lumineux fendait sa barbe drue, son seul plaisir hormis celui de tuer étant de regarder cette petite lueur, durant la faible durée d'une demi-pulsation cardiaque. Ensuite les balles de vif argent dure et froides rejoignaient leur loge de pénitence dans l'acier brûlant des chambres de tir du barrillet, attrapée au vol comme de spaipllons, avec une grâce mortelle et douloureuse à regarder, le sourire de l'autre ne s'effaçant pas même à l'instant de tirer, ceci étant parfaitement visible malgré le flou qui entourait ses gestes d'une célérité non humaine. Il rit aux éclats lorsque la cervelle d'un homme à l'uniforme sobre jaillit de son crâne explosé par l'une de ses balles, éclaboussant la face du cow-boy. L'araignée sur sa joue tricotait fébrilement des pattes, le tatouage vivant filant la soie d'innombrables vies qui allaient être fauché aujourd'hui et demain, et après demain, et encore, et à jamais.
Le sang battait dans ses tempes, et son coeur battait si vite que les oscilations étaient à peine perceptible, de l'ordre d'une nanoseconde. Un instant si bref que nul ne savait qu'il existât. Sauf lui qui vivait et exultait.
Il s'avançait hurlant, droit dans ses bottes, défiant de sa rage démente et assasine le colosse d'argent.
Mais il était encore loin, et bien des hommes allaient mourir avant cela.
Le premier ceinturon tomba. Il était vide.
Chacune des balles avaient ôté une vie.
Plus que jamais les mains du corbeau étaient poisseuse du sang des hommes.
Et il en serait encore ainsi, partout, dans mille, dix mille ou un million d'années.
Le corbeau avançait.

-Yeepeeeyeahw!
Le cri, semblable à un hululement de coyotte, sortait désormais naturrelement de la gorge de Cesnij. Libéré de la litanie hurlante et primordiale du chant, son âme en entendait un autre; celui glorieux et tonitruant, rugissant sur mille et une notes différentes, du feulement doux des balles au hurlement dantesque de l'arme suprême, la guerre. Il fallait dire ce qu'il en était, Cesnij aurait aussi bien pût se trouver en plein concert de bon vieu rock, celui qui se dit immortel, et bon dieu oui il l'est. *Pas autant que moi Lucky-boy, pas autant que moi, et tu connais la chanson, [b]only the strong are survives * Le hululement de chien fou gratifiait une balle tirée en plein front d'un galonée trop téméraire, portant une bannière stupide à bout de bras en hurlant "à l'assaut". L'idée n'aurait pas été mauvaise pour relancer un assaut contre des lignes d'hommes normaux, mais Cesnij avait eût la mauvaise idée de paser par là, et malheureusement la guerre avait toujours eût la fâcheuse tendance de lui faire perdre les pédales. Autrefois il s'en allait au feu, chantant des cantiques, et aujourd'hui... Aujourd'hui quoi?
*Aujourd'hui tu vit comme seuls les hommes peuvent vivre, fils.*
La voix dans sa tête aussi, participait à la folie, mais c'était vrai, bon dieu c'était vrai; il vivait come on avait jamais vécu, et il vivrait à jamais! La pluie était du sang, la brise le souffle des obus, le chant des oiseaux provenait de bolters ou de fusils d'assaut, et les rayons du soleil vous réduisaient en cendres, les radiations gamma des bombes H ayant la fâcheuse tendance de vous cuire jusqu'au fondement de votre intégrité moléculaire. Et bon dieu c'était bon!
Il avançait toujours, sur la musique des fous, martelant de son colt une note dans la cacophonie du chaos, et d'un hurlement de dément défia les hommes qui voulaient l'ordre, leur ordre.
Parce qu'il était fou, ou alors qu'il n'avait aucun sens du danger, ou bien tout autre choe dont il n'avait aucune conscience.
Une chose était sûre cependant; il était immortel. Et il allait le prouver.

*Présomptueux* Cesnij n''est pas seulement en colère, il enrage. Immaginez un peu, votre frénésie Berserk atteint son paroxysme, vous faites pleuvoir une pluie de sang, de viscères et d'éléments plus ou moins identifiables d'anatomie humaine, extraterrestre et féérique, afin de faire monter en vous cette rage animale que d'habitude vous contenez à grand peine, et soudain un fâcheux s'en prend à la cible que vous vous étiez désigné durant cette phase de montée en puissance de vos bas instincts. Non sérieusement, ce que venait de faire l'autre avec son épée, cela ne se faisait pas. Déloyal, et surtout, non concurentiel. *Rien de personnel je te jure l'ami, mais il est à moi* Cesnij avait dirigé ces phrasées psychiques vers l'homme a la grande épée, mais ce n'était pas que de simple mots qu'il avait à son adresse. Dans son poing Mjolnir luisait doucement, le revolver hurlant sa soif de meurtre, comparable sinon égale à celle de son porteur, faim insatiable car minérale et contenue, alors qu'elle était eternelle et brûlante. Cesnij ajusta sa visée, suivit la trajectoire de chute de l'autre, l'anticipa, puis tira. La balle fusa, crépitante des énergies bleutées du tonnerre, mordant l'air tel un croc de métal brûlant à plusiseurs milliers de mètres à la seconde. Suivirent cinq autres détonation sèche, dans un intervale d'1/50 ième de seconde. Le percuteur était actionné par l'élan mécanique de l'amre, qui peinait malgré son extrême minutie et robustesse, qui en faisait un objet, mortel, d'orfevrerie. L'arme magnifique avait lâché ses enfants bourdonnantes, qui fonçaient droit sur Ucarn, dans une traînée de tonnere et de flammes.

[Haut tribunal de Justice]

Deva avançait lentement, son immense loup marchant à ses cotés. Les yeux de l'animal étaient devenus violets, assortis a ceux de celle qui était désormais sa maitresse. La jeune femme défonça un mur d'un coup de poing, comme sous l'effet de la colère. Soudain, une explosion extrèmement violente se fit à environ trois metres d'elle. Etrangement, elle ne bougea pas d'un poil, ne fut pas soufflée. Ses cheveux se contentèrent de voleter furieusement autour d'elle, et elle continua a avancer, dans les flammes et le vacarme, dans la mort et le sang qui se déversaient partout autour d'elle...

La démone leva alors les yeux, et vit un homme lacher une rafale de balles d'une sorte qu'elle n'avait jamais vue sur un autre, qui tenait une grand épée. Alors, devant la fureur des hommes, cette fureur si vaine mais si amusante, ses yeux devinrent rouges, ainsi que ceux de Shadow. De grandes ailes, non pas noires mais enflammées, jaillirent de son dos. Elle se mordit la paume, et laissa le sang couler au sol.

Un pentagramme sanglant se forma alors au sol et, d'un coup, elle plaqua sa paume dessus. La jeune femme disparut alors dans un nuage de fumée et, quand elle réapparut, elle tenait une gigantesque faux à la lame de rubis, qui scintillait sous le soleil déclinant... Avec un sourire sadique, elle la fit tournoyer en l'air, et se jeta dans la bataille !!

Tranchant, déchiquetant, tuant tout ce qui passait à sa portée, des petits troufions aux soldats confirmés en passant par les civils de toutes sortes, elle ne faisait aucune pitié. Des membres tranchés tombaient au sol et lui tracait un chemin sanglant...

Une fois avoir traversé la pièce ouverte ou elle était, elle fit un bond magistral, et attérit sur le toit du Haut Tribunal. Elle sentit alors une aura très mauvaise l'entourer...

"-Cow-boy? Tsss..." Cesnij n'a plus entendu ce mot là dans la bouche de quelqu'un depuis si longtemps, avec cette note de dégoût et de dédain, qu'il à du mal à se souvenir à quand cela remonte exactement. Il revoit un désert aride et immense, parcouru par une route à sa mesure. Sur cette route il y avait.... des engins et des hommes. Il ne se rappelait plus grand chose. Dans sa tête une voix spectrale. *- Hey Cow-boy, hé, hé! John wayne, nan, nan, c'est clint eastwood, ouais, et clint!* Il se souvenait du ton méprisant de la voix du misérable, comme il avait en face de lui un individu ayant la même vindicte. Il se souvenait d'autre chose aussi. l'odeur du sang frais sur l'asphalte surchauffé, d'une route qui menait vers Zapan... Il secoua la tête et sourit en coin.
"-Je savais que de toute manière tu n'aurais pas grand mal à éviter mes balles. Mais tu à su faire, un peu, mieux." Il redressa son chapeau en haussant ses sourcils, dégageants quelques mèches de cheveux noires et luisantes à cause de la sueur. Autour d'eux le vent charriait de la cordite, l'odeur d'ozone des rayons laser, et le parfum répugnant de l'homme quand il meurt, sang et merde mélées, parfois une odeur atroce de couenne de porc brûlé. Des cendres et de la poussière voletaient. Le vacarme forçait cesnij à appuyer ses paroles verbales par des intonations mentales, afin de ne pas être masqué par le bruit. "-Je n'aime pas qu'on me parle sur ce ton là, autrefois j'aurais tué pour ça, mais maintenant... Je crois que je me fais vieux. Mais toi tu es un jeune chien fou! Tu vois bien que ce monstre est colossal, et tu n'as pas l'éxperience requise pour t'y attaquer. Il est à moi! Si tu a quelque chose à y redire..." Cesnij agrippa fermement la crosse de corne de Mjolnir, faisant jouer le chien de son pouce libre de toute entrave de cuir. Sa main gauche gantée elle, avait les doigts réunis en forme de manière à former un poing, signe latent de menace. Les yeux du marcheur se firent durs, éclats de silex dans un visage buriné par milles et un soleils. "-Si tu veut te rendre utile, nettoie moi ce qu'il y a autour, pour le reste, je me débrouillerai. That's all right?" Lâcha-t-il finalement avec un accent si traînant qu'on aurait dit un péquenaud de l'oklahoma mâchant énergiquement un chewing-gum propre a étouffer une mule. Sur ce il s'avança d'un pas résolu et écarte d'une main ferme la lame pointé vers lui, tout en se dirigeant vers les grandes marches du palais.

D'un coup, Deva se retourna et n'eut que le temps d'entrapercevoir fugitivement une masse gigantesque qui fonçait vers elle, et la percuta de plein fouet ! Elle fut éjectée au bas du tribunal par la force colossale de son assaillant, qu'elle n'avait eu ni le temps ni l'envie de reconnaitre. Le choc de sa rencontre avec le sol fut si violent, si brutal, qu'elle creusa un cratère dans l'escalier de marbre qui la réceptionna.

Sans aucun préavis, l'ange déchu aux yeux rouges déploya ses ailes et quitta cet endroit en volant aussi vite et aussi gracieusement qu'un oiseau de paradis. Sa beauté semblait rayonner autour d'elle, et nimber d'une lumière irréelle la scène de Guerre Mondiale (avec les majuscules s'il vous plait !!), qui se déroulait en dessous d'elle. Elle ne jeta pas un regard à ce cauchemard apocalyptique et alla atterrir devant un immeuble déjà bien abimé...

Elle se posa a quelques mètres du hall, sans remarquer le jeune homme qui y était caché.

Elle se retourna alors, l'aperçut, et s'approcha de lui lentement, jusqu'à arriver à sa hauteur...

[Haut tribunal de justice] => [Centre ville]