[terminé] Une arrivée.... fracassante

Le pied sur la pédale de frein de l'immense Imperial Roadster Cesnij tentait en vain de ne pas foncer dans le premier objet solide venu, mais le fracas de la tôle froissé lui appris qu'il avait échoué
*Où suis-je?* première pensée de tout être sensé voyageant, et pas forcèment comme c'était présentement le cas, d'un monde à un autre.
Cesnij regarda autour de lui.
Il venait de passer à travers le parre-brise de l'automobile avec laquelle il avait fait le voyage depuis... où déjà?
Il ne s'en souvenait pas.
"qu'est-ce que je fous ici?" gromellement bas et inaudible.
Une petite foule était rassemblée, qui ne semblait pas plus choqué que cela de l'avoir vu émerger du vide avec une voiture de deux tonnes.
Il observa alentour cherchant à déchiffrer les expressions des visages qui le scrutaient. Rien de plus que de la curiosité, et de l'amusement.
Rarement ces deux choses s'inscrivaient sur humaine face lorsqu'il arrivait en un lieu, mais il est vrai qu'humaine face seulement il n'était pas question ici.
Cet endroit était cosmopolite au possible.
fait volte-face et regarde l'épave autrefois fierté des usines de Isstadt "Au bon sang, ma voiture!" Son regard était peiné au possible, en fait embrumé de larmes. L'ensemble de la calandre était enfoncé sur une vingtaine de centimètres, et le moteur ressortait un peu à travers le capot complètement déchiqueté. Les différentes bobines à incandescence luisaient faiblement en crachant des étincelles tandis que les vapeurs âcres de mercure lui brûlait les narines. Une odore d'ozone emplissait peu à peu l'atmosphère.
La peinture se détachait en plaque des ailes avants pliées comme un accordéon. Pour couronner le tout un jet de vapeur sifflante s'échappa du système de refroidissement en gémissant comme une banshee.
"Ma voiture!" Il donna un coup de pied dans la roue avant droite et l'enjoliveur s'en détacha, roula sur quelques dizaines de centimètres et tomba lourdement sur la chaussé comme un ivrogne partis définitivement dans les vignes du seigneur.
L'avant avait emboutis un énorme batîment. Seul les "Jalons" semblaient être en mesure de représenter une architecture plus monumentale. Mais en attendant cela ne ferait pas revenir sa voiture du paradis des engins motorisés. D'autant que les compresseurs au mercure électro-galvanisé n'étaient pas spécialements courants contrairement à un bon vieux moteur à explosion.
Un passant s'approcha et lui prît la manche, lui indiquant du pouce le batîment. Il prononça quelques phrases dans un idiome parfaitement hérmétique à la compréhension de Cesnij. Il parût changer plussieurs fois de langages avant d'en trouver un qui rappelle quoique ce soit au Chaman. une sorte d'espagnol abataardî, en fait quelque chose au carrefour de toutes les langues latine et pas spécialement agréable à entendre. Le "passant" avait un teint étrangement verdâtre et semblait éprouver le plus grand mal à appliquer de la lotion contre les pustules. Le mot "orc" s'agita un sintant derrière les yeux de Cesnij. Oui c'était le nom de cette créature. Mais où était cet ici? Son intelocuteur semblait sur le point de lui expliquer...
" Tu voyage hein?" Question stupide, même de la part d'un orc, mais elle supposait bien plus de choses dans le présent contexte que le déplacement physique d'un point à un autre. Cela impliquait... plus. Difficile de dire quoi exactement. *Se doit être un chaman, mais il semble aussi maitrîser l'art du fer. Je ne sais si sait un signe mais il semblerait que nous puissons échanger* Cesnij en était là de ses pensées lorsque plusieurs créatures, d'éspèces diverses et variées, sautèrent à bas d'un véhicule étrange, et commencèrent à manipuler l'épave de son véhicule. Entame le geste de dégainé mais ai stoppé net par l'orc "Ils te retournerons ton véhicule contre un peu d'or, soit pacifique."
"Oui-da, mais parlons d'autres chose avant d'évoquer mes devoirs. Tous semblent savoir que je ne suis d'ici, et pourtant ils ne se montrent pas affolés. Ou donc est ici?" L'orc sourit dévoilant une rangée de crocs passablements pourris ou des restes de viandes récents commençaient lentement à faisander. Puis il postillonna un rire tonitruant. "Tu est à Totena voyageur! La ville d 'entre les mondes! Et ici seulement commence le voyage" L'orc repris son sérieux. Ses multiples robes souillés dansaient contre sa peau incontestablement verte. Il esquissa un geste, indiquant avec son index de le suivre.
*Ici commence le voyage? Bien triste compagnie que la mienne, oh oui!* Ainsi Cesnij eût-il un guide.
Qui l'entraîna dans les rues du centre. Une série de baie vitrée exhibant des marchandises succéda à des placettes ouvertes avec des étals de marchands ambulants. On vendait de tout, des artefacts connus de Cesnij comme des objets de haute technologie qui échappaient purement et simplements à son entendement.
Ils marchèrent encore un certain temps. Des rues animées en enfilades nombreuses se succédaient. Puis dezs passerelles, certaines larges, d'autres très étroites.
Et enfin un paté de maison un peu plus calme et légèrement assoupi.
"Ici tut trouveras ce que tu cherche."
*Je me demande ce qu'un chaman à la peau verte peu savoir des aspirations d'un marcheur à travers monde*
L'orc dévoilà de nouveau sa denture passablement délabrée.
"Tu marche trop, voilà ton ennuis, et jamais encore tes pieds ne se sont arrêtés de te porter suffisamment longtemps pour que tu cherche"
Voilà qui était singulier. Cesnij cherchait quelque chose, c'était évident, sinon pourquoi courrerait-il les mondes les uns après les autres? Mais il ne savit quoi au juste. Et ce serait en restant assis qu'il le trouverait?
*Ce que dit cette créature et insensé, je ne trouverais pas de solution en restant ici. Je trouverais ce qu'est ce monde, puis j'en partirais pour le prochain jalon* Voilà comment résonnait Cesnij.
Hors l'Orc qui jusque là avait seulement semblait particulièrement intuitif s'adressa à lui, comme lui s'adressait aux bêtes.
Directement d'esprit à esprit. Capacité rare dans les mondes des hommes, ou des orcs seuls. Mais pas ici.
Tout était... différend.
*Tu trouveras ce que tu cherche en cessant de courir après ce que tu pense chercher et en te consacrant au but.*
La pensée résonna en lui comme un cri dans l'écho.
Soudain l'Orc agita les bras, suscitant immédiatemment une onde de chaleur forte mais supportable, une onde animale, celle que dégage une bête de proie. Cesnij ne sourcilla pas, conaisseur de telles techniques.
Du ciel surgirent moults créatures ailées, passant en rangs sérées d'ailes plumées, velues ou écailleuses, provoquant une tempête entre les deux êtres. Puis une ombre traversa la masse compacte, appa quelque chose et soudain, plus rien.
Cesnij souriait. L'orc s'était ménagé une sortie téhâtrale.
Mais le message était passé.
En face de lui, derrière l'endroit ou se trouvait l'orc, Cesnij avisa un mur percé une série de vitraux colorés et d'une grande porte double, sur laquelle pendait une série de petites feuilles.
Toutes rédigées dans un dialecte différend.
L'une d'elle peu ou prou en Alayn .
Il lu.
Et son sourire s'élargit.
Le batîment était à vendre. Il allait avoir un chez-lui.
Et il allait pouvoir réfléchir.
Découvrir ce monde, et plus important encore, retrouver ce qu'il était LUI.

Il marchait depuis des heures, cherchant avec l'aide des panneaux la fourrière, ou lui avit-t-on dit, il trouverait sa voiture. Enfin ses bottes cessèrent de claquer contre le sol dur , et s'immobilisèrent en face d'un batîment visiblement administratif.
Un agent s'approcha.
"Vous désirez?"
L'être semblait humain mais parlais une langue parfaitement incompréhensible pour Cesnij. Il s'y repris de nombreuses fois en faisant au passage remarquer au marcheur qu'il devrait investir dans une oreillette de traduction.
"Une quoi?"
"une oreilette, vous savez ces machins ronds qu'on met dans l'oreille... enfin bref, vous n'êtes pas la pour cela, vous venez pour la voiture qui s'est ecrasé sur la façade de la haute cour?"
Cesnij hocha la tête.
"Bon étant donné que vous ne semblez pas d'ici vous avez une semaine pour payer la caution."
"Je voudrais la vendre!"son poing frappa violemment la surface du comptoir
Il espérait beaucoup de cette vente.
Trop peut-être.

N’adressant même pas un regard au huissier qui venait de lui apporter une simple plaque de verre emplie de donné, Manalal lisait déjà un autre rapport, concernant un véhicule qui avait percuté la façade du haut tribunal. Bien sur, l’architecture pensée dans ses moindres détails avait parfaitement tenu le choc. Une simple couche de peinture et le bâtiment serait comme neuf … contrairement à la voiture.

Il n’était fait nulle part mention de fait que le propriétaire du véhicule était un nouvel arrivant, mais une poigné d’indice, dont le simple fait qu’il s’encastre dans un bâtiment d’une telle importance sans s’excuser sur le champ, prouvait sans le moindre doute qu’il ne connaissait pas Totena depuis longtemps.

Terminant la discussion sur ces paroles, le président se leva et, d’un geste de la main, indiqua à l’huissier qu’il était temps de quitter la pièce. Bien sur, Il n’avait pas réellement l’intension d’aller aussi vite sur Machina, mais l’occasion était trop belle : il aurait l’occasion de faire d’une pierre trois coup. Premièrement, il pourrait aller rendre visite à ce nouveau venu qui l’intriguait. Il avait un don pour repérer les gens intéressant, et le voyageur était à coup sûr l’un d’eux. Deuxièmement, il pourrait profiter de son voyage diplomatique pour explorer quelques mondes supplémentaires. Il n’avait pas eu le temps de beaucoup voyager récemment, et son envie de découvrir de nouveau lieu, de nouvelles coutumes, de nouveau savoir, commençait à se faire sentir. Pour finir, la plus intéressante des raisons pour l’archimage était de tester les capacités du système : l’administration serait-elle capable de gérer un déplacement du président de la Haute Coure de justice lui-même dans un délai aussi bref, de surcroit quand ce dernier avait l’intention de leur fausser compagnie sitôt l’entrevu passé ?
Quelques minutes plus tard, Manalal se trouvait dans les rues de Totena, vêtu d’ample vêtement de toile brune et d’un large chapeau de voyage, une canne d’ébène l’aidant à supporter le poids que sa jambe gauche peinait à soulever. Il était devenu Nicolas Ilion, voyageur et guide du multivers, et il s’apprêtait à accoster l’objet de son intérêt qui se trouvait maintenant à seulement quelques mètres devant lui. L’homme était en train de marchander la vente de diverses pièces automobiles.

Un frisson parcouru l'échine de cesnij
Las d'admonester l'employé de la fourrière qui ne semblait rien connaître en matière d'automobile (il proposait moins de la moitié de la valeur qu'elle avait au yeux de Cesnij) il commençait sérieusement à s'irriter.
Mais comme à chaque fois qu'il était confronté à ce genre de pressentimment viscéral, il se calma d'un coup.
*De la magie?*
Pensée confuse et irrationnelle, issue de son subconscient, aussitôt analysé et démontée par ses sens aïgus. Une sensation trop vague, même pour un homme habitué à suivre son instinct et à s'y fier.
*Peut être pas de la magie mais il y à une personne qui approche*
Et nul besoin de sens surdévelloppés pour cela, le bruits d'une canne heurtant régulièrement le sol pour palier la déficience d'une jambe anonçait de loin son porteur.
Il abandonna l'employé en train de lui montrer un catalogue des différentes pièces automobiles avec des prix comparatifs dans une centaine de langues.
Il l'ignora tout à fait pour se concentrer sur l'être qui approchait.
Peut-être de la magie, peut-être pas, en attendant ce n'était pas une personne ordinaire, et il s'en dégageait une certaine aura: Celle pure et rassénérante de la conaissance empirique des choses.
D'aucun dirait sage.
Cesnij pensa à un être tel que celui là, qui aurait dû marquer son souvenir.
Le vide lui fît écho.
L'abysse de son âme.
Seul la sensation perdurait.
C'était déjà une félicité en soit.
Il se rassénéra et concentra son attention sur le pas du boîteux.
Selon toute vraissemblance sa jambe gauche était malade.
Malgré la cour des miracles que Cesnij venait de traverser, il comprenait pourquoi l'on pouvait désirer rester infirme ici.
*Trop de monde pour ne pas forcément tomber sur un de ces charlatans vendant de l'eau sucrée en guise de remède miracle!*
L'arrivant se dessina de l'autre coté de la porte vitrée et l'observa.
De fait Cesnij semblait encore négocier les pièces, mais son esprit était accaparé par l'homme.
Si c'était un homme.
A son approche il se retourna, saisit par une impression aussi forte que celle éprouvée devant ce vieux local vide tout à l'heure.
Il semblait connaître cette personne.
Pas comme on connaît et l'on oublie des gens, non, pas comme cela.
Aussi viscéralement qu'il avait identifié sa maison, son havre, il identifiait, ou espérais identifier en cette personne un être de grande importance, pour lui ou pour les autres.
Un guide, une figure de proue sur les flots du destin, peut-être un ami.
Le premier contact serait crucial.
"Salutation marcheur, tel est le titre de ceux dont les pas foulent la poussière dans les contrées que je traverse. Je sens en toi un frère, mais trève de bavardage. Je me présente, Cesnij Voron. Il me semble que tu cherche une chose ici. Moi aussi. Peut-être peut tu m'aider."
Il s'incline profondément, selon une posture que son corps à conservé comme étant familière face à un ainé.
Le moment était unique, et il l'ésperait, son parlé serait correctement interprété.

[D’abord, je tiens a te présenter mes excuse pour avoir mis tant de temps a poster …]


A ces mots, le dénommé Cesnij Voron s’inclina profondément. Ilion connaissait parfaitement la langue que l’homme venait d’utiliser, et répondit de le même dialecte.

Rendant la politesse, c’était maintenant au tour de Nicolas de s’incliner profondément devant le nouvel arrivant. En son fort intérieur, Manalal avait déjà débuté l’analyse de l’homme. Ses yeux d’une teinte d’or luisaient presque à la lumière de la pièce et fixait à présent Cesnij, plongeant dans le regard de ce dernier à la recherche de ses pensés les plus profondes.

Tendant le pendentif ressemblant vaguement à un livre miniature cristallisé à son interlocuteur, Ilion attendit la réponse de Cesnij, espérant que ce dernier se révélerait aussi intéressant que Manalal l’avait pressentit.

Cesnij tendit la main et saisi le pendentif en le regardant fixement, analysant l'aura de l'objet et admirant par la même son artisanat.

*Exotique*
C'était le mot qui lui vînt immédiatemment à l'esprit.
Sans tellement réfléchir à ce qu'il faisait, il passa le pendentif à son cou.
Le rapide passage de l'esprit de son guide dans le sien avait perturbé légèrement les sensations de Cesnij.
Il savait que l'autre maîtrisait au moins en partie "l'art".
Comme bien des marcheurs de toute manière.
Et la position de guide convenait souvent au marcheur.
Mais l'information que demandait l'esprit de Cesnij perçait la gangue inerte de pensée qui saturait son esprit.
*Je dois demander, je dois demander.... quoi?*
Soudain un trou, dans le tissu de sa mémoire, comme tant de fois.
*Que fais-je ici?*
Question pertinante, mais pas la bonne.
Heureusement la sensation de confiance qui s'était instauré avec l'autre marcheur dès le premier contact le confortait dans ses actes.
Et le souvenir evanescent revint, par sa volonté vacillant devant le poids des choses, du temps, du devoir....
De tant de choses à la fois.
"Suis-je, chez moi... ici? Non, en fait, est-ce que... ces batîment là-bas, à la périphéries son à vendre? Puis-je vivre ici? Est-ce possible de vivre dans ce monde sans en être un des autochtones?"

La pensée confuse articulait sur elle des pensées de la même teneur.
Mais dans les faits la question était posée.
Pouvait-il être de ce monde, comme autrefois il fût enfant du sien?

Le dénommé Cesnij semblait avoir l’esprit quelque peu embrumé. En effet, aux yeux de Manalal, le fait que l’homme pose des questions était plus que prometteur, mais la manière dont il les avait posés était loin de convenir au principe de clarté et de concision qu’appréciait tant le mage. En son fort intérieur, Nicolas Ilion comprenait qu’on puisse être perdu après un voyage aussi déroutant que celui que venait d’effectuer le nouveau venu ; Pourtant, Il y avait quelque chose de plus chez lui.

Il fallait à présent répondre à la question, aussi étrange fut-elle. Rassemblant ses souvenirs presque instantanément, le vieux guide fit mine de réfléchir durant une quinzaine de secondes.

Bien entendu, Manalal savait exactement quel bâtiment avait retenu l’attention de Cesnij quelques temps plus tôt, mais Ilion n’était pas sensé avoir un réseau d’information aussi performant que celui du président de la Haute Cour de justice de Totena. Pourtant, il n’avait pas envi de s’en faire avec de tel détail et décida de miser sur l’esprit encore brumeux de son interlocuteur, espérant que ce dernier ne remarquerait pas l’incohérence. Dans le pire des cas, il serait toujours temps d’improviser une explication !

Sans que Nicolas s’en aperçoive, le temps était passé relativement vite et il devrait bientôt retourner à ses devoirs administratifs. Mais peut être avait-il encore tout juste le temps de guider Cesnij vers sont futur lieu de résidence ?

"Merci"
Les souvenirs se faisaient de plus en plus nombreux et passaient dans son esprit comme une interminable cascade de sons, de sensations, d'odeurs, d'images.
Des visages aimés, haïs, méprisé ou simplement remarqués, des noms, des mots, criés, chantés, hurlés, chuchotés, murmurés, dans un million de langues.
La caresse d'une peau contre la sienne, du vent sur son visage, de l'encens à travers ses pores, de la mhirre aussi.
La brûlure mordante du feu, des balles, de l'acier, et du tonnerre.
Des odeurs charmantes, l'herbe qui lentement pousse à la face du ciel, la terre qui lentement exhume ses arômes après une fraîche plui d'été.
Une soirée de printemps.
La pourriture, l'odeur froide et sèche d'un caveau, l'aride odeur de mort promise par tous les déserts, le parfume ferreux du sang d'un milliards d'hommes tombés sous ses coups.
Deux-cent millénaires de souvenirs.
Pour un homme né en 1878.
Il y avait un problème.
Et tout s'estompa quand il cligna brièvement des yeux et inspira à fond.
Tout retourna au brouillard.
*De la... magie?... est-ce que je...? Quoi? Ou c'est ici?*
De nouveau le sort défaisait son esprit, le rendait vierge de toute une vie. Mais soudain un éclair se fît.
"Je suis Jonathan Blacrow, Cesnij Voron, Le Corbeau Noir! Et je vis ici"
Il lui semblait avoir songé, mais il s'était exprimé à voix haute.
Il sentit une vague de gène l'envahir d'avoir ainsi laissé éclater ses émotions face à un parfait inconnu dans un endroit aussi impersonel qu'une fourrière.
Puis il se ressaisit.
D'un geste totalement automatique, comme inscrit dans ses gènes, il agrippa fermement le bras de l'être, qui il en était sûr n'était pas homme mais méritait bien de l'être, et riva son regard au sien, dans l'antique coutume du monde d'Erebor. Un des lieux de l'écorce.
Souvenir aussi accessible désormais qu'un nom dans un annuaire, mais aussi impersonnel et froid.
Mais la manière importait peu. Seul comptait le rite.
"Merci pour l'information et ... le coup de pouce. Je pense que ce monde me plaîra et si je ne me trompe, nous serons ammenés à nous croiser d'une manière ou d'une autre, en ses lieux ou d'en d'autres. Merci Alterman."
Ayant ainsi exprimé sa gratitude, il demanda à l'employé de lui fournir la somme qu'il lui proposait, absolument certain qu'elle conviendrait, et il s'en fût ainsi.
En marchant.